
au Christianisme, lui donna cette île pour
y établir une maison religieuse, Columban y
fonda une abbaye de Chanoines réguliers,
dont il fut le premier abbé. Respecté et vénéré
dans toute l’Ecosse, pour sa piété et son
savoir, il fit monter sur le trône Aydanus et
lui plaça lui-même la couronne sur la tête.
» L ’autorité de cet homme» dit Buchanan,
«étoit si grande alors , que ni les Bois ni
»le peuple n’enlreprenoient rien sans avoir
»pris son avis.« Etant venu de Iona pour
sacrer Aydanus , il profita de cette occasion
pour adresser des instructions au Koi et à la
nation, en leur préscrivant leurs devoirs mutuels,
et après les avoir conjurés de rester
fideles au culte du vrai Dieu, il rentra dans
son monastère, ( i ) Il en sortit peu d’an-
( 1 ) Erat enim illis temporibus tanta ejus viri
ouctorilas ut nihil reges populusve, absque ejus
çonsilio susciperet. jéctum quidem cum satis longa
oratione hortatus esset omnes, ut. rex erga populum
oequitate, populus erga regem observantia uteretur
universos vehementer rogavit, ut in puro Del cultu
persistèrent, ita enim fore ut utrisque omnia prospéré
succederent, sin aliter facerent, dignutn mali
patrQii expectorent exitium. /Iis itq, peractis ad
nées après pour appaiser une guerre terrible
qui venoit de s’éléver entre les Scots et
les Picts; l ’empire que lui donnoient ses vertus
et ses talents, jusque sur les ames féroces
de ces sauvages du nord, se montroit ainsi
dans toutes les occasions importantes. Après
avoir couronné Aydanus, il instruisit Eugène
le fils de ce Roi, qui devait lui succéder, et
s’efforça de lui inspirer, avec le goût des lettres
, l’amour de la paix et de la religion.
. . f *1 «ne Il mourut dans les- premières années clu j
siècle ; ce fut pour le Roi Aydanus , deja accablé
^années et de chagrins , une perte à
laquelle il ne survécut pas.
Dépendant les rois d’Ecosse, s’étoient plus
à doter richement cette abbaye; un couvent
de femmes y avoit été fondé, une foule de petites
îles avoient été données à ces monastères,
et I-Golm-Kill devint le lieu dé sépulture des
Souverains et des plus puissants Seigneurs
de la terre ferme et des îles. Fidèles à la
doctrine et aux préceptes de leur fondateur,
les religieux d’Iona, tout en prêchant h ces
suos discessit. Buchanan. Rerum scoticarum. Lib. i>
p. 2 7 . Franfurtii aano_i584..