
sa partie supérieure, sont, autant du moins
que j’en pus juger par les débris qui en sont
tombés , les uns de porphyre pétrosiliceux ,
les autres de diabase siénitique.
Voilàjusqu’où s’étendent les observations
géologiques que j ’ai pu recueillir dans l’île
d’Arran. La portion tout-à-fait méridionale
de l’île que le temps ne me permit pas de
parcourir, est formée, à ce que j ’ai appris,
du même grès rouge dont j ’ai parlé , lequel
est coupé par des filons de basalte , à l’exception
de quelques promontoires élevés, qui
sont de roches trapéennes.
La petite île de Lamlash , suivant M.' Ja-
meson , est composée , en grande partie, de
klingstein , qui y forme des colonnes comparables,
pour la régularité, à celles de l ’ile de
Staffa.
CHAPITRE CINQUIÈME.
Départ d’Ari'an. Ile de Bute.
Nous avions trouvé un bateau préparé à
notre retour de Goatfîeld, et nous levâmes
( )
l ’ancre à midi, le lundi 18 Mai. Nous quittâmes,
non sans regret, l ’île d’Arran, ses
habilans hospitaliers, ses glens déserts, ses
montagnes arides, les solitaires tombeaux
de ses héros, et les sauvages beautés de la
nature du nord, après avoir passé dans
cette île dix journées intéressantes. Nous
dîmes encore adieu à Goatfield , qui, pour
nous attirer à lu i, avoit vainement rejeté
son voile de nuages, àBrodick, au château f
qui , éclairé par un beau soleil du printemps
, avoit perdu cet aspect triste et sauvage
dont nous avions été si frappés à notre
arrivée.
Le vent enfle nos voiles , et nous partons.
Nous étions dans le même bateau décou- ^ % \
vert qui nous avoit amenés à Arran , et qui
étoit pourvu de deux bons bateliers. Le
temps étoit superbe, le ciel sans nuage, et
il souffloit un bon vent d’est. Il nous fallut
louvoyer quelque temps avant de pouvoir
sortir de la baie de Rrodiek ; mais une fois
dehors, le vent nous fit cheminer lestement.
La traversée de Brodick à la ville de Ro-
thesay dans l ’île de Bute où nous allions ,
est de vingt-un milles ( sept lieues ) , et nous
Tom. M 6