hauts rochers h pic dont la mer baigne le
pied. Au midi de'l’île, il est*, ainsi que la
•wakke, percé de plusieurs grottes profondes
et élevées, entre lesquelles on remarque
celle qui a servi de tombeaux, à tant de
malheureux habitans de l’île.
J’ai décrit les liions d’obsidienne qui coupent
le basalte, et les circonstances qui les
accompagnent. Il est encore traversé par
des filons d’un basalte à grains plus fins et
à tissu plus serré. Etant plus durs et moins
sujets ù la décomposition, ils ont par fois
résisté aux injures de l’air qui ont enlevé
le basalte environnant; dans cette circonstance,
ces filons ou djltes se projettent en
avant de la masse basaltique sous la forme
de murailles verticales, équarries et si exactement
semblables à des murs élevés de
main d’homme, par leur forme, leur hauteur
et leur épaisseur, qu’il faut un examen
attentif pour se persuader que ce sont
effectivement des objets naturels. J’ai vu de
ces filons qui avaient 20 à 5o pieds de hauteur
sur 2 à 5 pieds d’épaisseur, et une Ion- -
gueur de plusieurs toises. C’est ici l’mverse
des filons basaltiques de l’île d’Arran, qui se
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décomposent plus promptement que la roche
qu’ils traversent', laissant leur place vide
en forme de longs canaux.
Sur la wakke et le basalte en prismes,
repose un ht de basalte en tables. Une nouvelle
succession de basalte prismatique et
de basalte tabulaire s’étend jusqu’au pied
de la grande arrête du Scour Eigg , arrête
formée comme je l’ai dit, de petits prismes
d’un porphyre à base d’obsidienne li-
thoïde. C ’est la formation la plus haute de
l’île.
Nous avions vu chez M.r Maclean un bel
échantillon de bois pétrifié , qu’il nous dit
avoir trouvé dans les débris , au pied de
l ’arrête du Scour. Nous ne pûmes obtenir
de lui aucune direction exacte sur le lieu
où il l’avoit recueilli. Sur des données extrêmement
vagues, un de mes compagnons
de voyage eut la patience d’employer une
demi journée à la recherche de ce bois pétrifié
; il en rapporta en effet un morceau
fort petit, mais très-distinct, qu’il a voit trouvé
parmi les débris de porphyre au nord du
Scour. —
Le i>4 Septembre. Quoique le vent con