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nommé ici Flouncler. Ces divers poissônS
sont, en général, d’uue excellente qualité ,
et parviennent à une grosseur considérable.
Mais tant que les pêcheries ne seront fSas
plus encouragées qu’elles ne le sont actuel-**
lement dans les îles de l’Ecosse, la peche
ne pourra , tout au plus , que soutenir la
frêle existence des habitarts , sans être pour
eux un moyen de se procurer l’abondance.
Le costume des hommes de l ’ile d’I-Colm-
K ill, est le même que dans les autres Hébrides
; c’est le vêtement des matelots du
nord , une petite veste et de larges pantalons
d’un drap bleu grossier qui se fabrique
dans le pays. Les femmes, en revanche,
ont une coëffure tout-à-fait particulière à
l’île d’Iona. C’est une espèce de bonnet ou
coëffe de toile qui se termine en pointe, et
se rattache sous le col. Une bande de
mousseline plissée, en forme de fraise,
borde la figure, et semble l’encadrer. Leurs
cheveux , attachés par derrière , pendent
comme une double queue.
Poursuivons maintenant notre promenade
vers les antiques monumens qui décorent
cettepetile île. Déjà nous avions remarqué au
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milieu du village, une croix plantée debout,
telle qu’on en voit ordinairement dans les
pays catholiques. O11 la nomme la Croix de
St. Jean ; elle est en pierre fort mince , sa
forme est élégante ; on voit encore les restes
des sculptures en bas-reliefs dont elle étoit
couverte, mais que le temps a détruites en
partie. Si l’on en croit la tradition , trois
cent soixante croix pareilles s’élevoient jadis
autour de la Cathédrale d’I-Colm-Kill;
il n’en existe plus aujourd’hui que deux , les
autres ayant été détruites à l'époque de la
Réformation. Ce qui me paroît surprenant,
c’est que l’on ait épargné les deux qui restent.
Je ne puis en concevoir la cause, et je ne vois
pas qu’on ait donné aucune raison de cette
préférence.
Après être sorti du village , nous arrivons
auprès des ruines d’une chapelle consacrée
à St. Oran disciple de St. Columban;
les murs en sont encore entiers, mais il
p ’existe plus de toit. C’est auprès de cette
chapelle qu’on nous fit voir le fameux cimetière
qui renferme les os de tant de morts illustres
; dans cette petite place entourée de
murs et en grande partie recouverte d’herbes,