
montra aussi une belle édaille de tortue, et
deux ou trois noix de cocos que la mer avoit
apportées et que l’on conservoit par curiosité'.
Les animaux sauvages sont en petit
nombre dans l’île. Les lièvres et les lapins y
sont les plus grands quadrupèdes. Outre
les oiseaux de mer et de rivage dont j ’ai
parlé plus haut, on y voit encore les Cormorants
et les Fous de Bdssan qui viennent
de St. Kilda où ils ont leurs nids ,
pêcher dans ces, parages , éloignés de
plus de quarante lieues de leuC domicile.
Les Courlis et les Vanneaux ainsi
que le Stercoraire (Larus parasiticus') font
leurs nids dans les marais du nord de l’île.
— Minéralogie. Tous les rochers, tant
des côtes que de l’intérieur de l’île de Goll,
sont d’un gneiss bien caractérisé. Dans celte
roche , le quartz grenu et le feldspath lamellaire
sont mélangés dans des proportions
à peu près égales. Le mica noir y est
disséminé en petites plaques dont les surfaces
disposées parallèlement, semblent diviser
la roche en feuillets distincts ; la distribution
inégale des lames cle mica donne
à ce gneiss un aspect rubanné. Quelques-
uns des feuillets qui ne renferment point
de mica ont une couleur d’un blanc jaunâtre
; ceux qui en contiennent ont nne
couleur grise ou noire, selon que le mica
y est plus ou moins abondant. Ce gneiss
n’offre, dans toutes les parties de l’ile que
j ’ai visitées, aucune variété distincte de celle
que je. viens de décrire, et la description
minéralogique de Coll seroit bien courte
et bien uniforme, sans les filons remarquables
qui coupent les couches du gneiss,
ainsi que les lits de roches d’une nature différente
qui leur sont subordonnés et les substances
simples qui s’y trouvent disséminées.
Des filons énormes de feldspath souvent
mélangé de quartz , de mica noir et d’amphibole,
coupent les couches du gneiss dans
toutes sortes de directions perpendiculaires
ou obliques, mais jamais parallèles au plan
des couches. La couleur du feldspath est
blanchâtre, passant quelquefois au violet,
d’autres fois au rouge ; sa structure est la-
melleuse et son éclat très-vif. Il ressemble
par son chatoyement au feldspath du Labrador
, si ce n’est qu’à la vivacité de l ’éclat,
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