
fragments que le feu semble, à l ’oeil nud,
n’avoir point altérés, il se montre sous la
forme de bulles vitreuses microscopiques. Le
quartz est en outre souillé par places, d’un
mélansre assez abondant d’une substance
argileuse (Chlorite?) d’un verd très-foncé,
presque noir, dont l’aspect est terreux. C’est
à la présence de ce troisième élément qu’est
due la teinte qui forme des marbrures sur
la roche; celte substance que son extrême
tépuité empêche de déterminer éxactement,
se fond aisément au chalumeau en un email
d’un beau noir; les portions de la roche qui
en sont le plus abondamment fournies prennent
l’aspect et la couleur du schiste argileux.
Cependant eette roche ne donne point par insufflation
l’odeur argileuse et elle conserve
en général les caractères du quartz qui forme
l ’élément le plus abondant et le plus apparent;
elle estUds-dure, sa structure est grenue
à grains très-fins, sa cassure inégale et
écailleuse, elle a peu d’éclat et c’est l’éclat
du quartz gras; les bords de ses fragments
sont très-aigus et translucides.
Le terreau végétal, l’herbe et les débris,
cachent en grande partie les rochers de 1 île
C 34» )
de Iona, et empêchent de pouvoir saisir d’ua
coup d’oeil leur position rélative. Il auroit
fallu consacrer à ce travail plus de temps que
je n’en avais, carie jour baissoit et j ’avois encore
h voir une partie intéressante de l’île. Je
crois cependant ne pas commettre une erreur
notable en affirmant que le marbre
blanc et la roche de quartz qui l’accompagne
forment des lits subordonnés et parallélles à
ceux du gneiss.
Mon guide me conduisit à l’endroit où l’on
dit que St.-Columban débarqua à son arrivée
dans cette île; c’est une plage découverte,
où la mer à entassé une quantité prodigieuse
de eailloux roulés. Au milieu de cette grève
de galets, le maître d’école me fit observer
un espace de quelques toises en surface, entièrement
couvert du plus beau gazon; ce fut
là , dit-on, que St.-Coluinban et ses disciples
tirèrent leur bateau à terre, et grâces à
ces saints personnages, la portion de la
grève que couvrit le bateau, devint fertile,
de stérile qu’elle étoit auparavant; dès lors
elle se revêtit d’herbe, etla mer n’y rejetta plus
un seul caillou. C’est ainsi que les habilans
d’I-Colm-Kill attachent des idées supersti