
i l i i i r
9 1 1
B U If Ht<
II!
« n
i H
1 1 m !
flfii'/ Hlll i
l lM I i
I
( 4*8 )
les' profondeurs de la mer. Sur c e s g r è v e s
battues des flots irrités , courroient des
troupes d’Huitriers, au plumage varié de
noir et de blanc. Une foule de Goélands
et de Mouettes poussant des cris plaintifs ,
se disputoient les débris chariés par les
eaux. Epiant le moment où une énorme
va°ue se i-ecourbe . o et verse au loin des flots
d’écume , ces oiseaux fuyoient à reculons
devant la vague , et quand l’écume se re-
tiroit ils la poursuivoient en courant, ou sai-
sissoient en voltigeant les coquillages ou les
animaux marins qu’elle avoit apportés.
Ailleurs , dans les cavernes et clans les
fentes des rochers , les vagues faisoient
r'ouler çà et là des masses énormes de
>aiets , et les transportoient à de grandes
listauces , puis au retrait de la lame , on
t'oyoit tous ces galets se précipiter tous
ensemble vers la place qu ils occupoient auparavant,
et en refluant ainsi,ils produisoient
un bruit semblable au tonnerre. Constamment
balottés et usés par tant de frottements
, les cailloux s’arrondissent, et leur
surface prend un degré de poli que je n’ai
jamais observé dans les cailloux de nos
r ( 419 )
ïacs , ni même clans ceux de la mer Méditerranée.
Le même effet est produit sur
la surface des rochers battus par les vagues.
Enfin > mille circonstances variées et imprévues
accompagnent les tempêtes dans
des parages , exposés à toute la force
d’un Océan agité par les vents > les marées
et les courants ; d’un Océan qu’on
peut bien appeler sans bornes, puisqu’au-
cune terre ne s*élève entre celte île et
l ’Amérique.
Le 5 Septembre. Nous partîmes de bonne
heure, accompagnés par Mr. Maclean , le
régisseur , pour visiter l’île de Tyrie , située
au midi de Coll. Ces deux îles sont séparées
par un détroit d’une lieue et demie
de large , au milieu duquel s’élève l’islot
de Guna. Arrivés à l’extrémité méridionale
d e , Coll , nous prîmes un petit bateau que
deux bateliers tirèrent avec grand peine du
sable ou il étoit enterré. Le canal entre
Coll et Guna est fort étroit , mais il est
très-dangereux par la quantité d’écueiis et
de bas fonds dont il est rempli de toutes
parts ; la marée montante y arrivoit avec
force, et en de certaines places , l’eau avoit