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louchent aux murs de grès. C’est ainsi que
j ai vu plusieurs iilons se diriger en li^ne
rigoureusement droite dans un espace de
plusieurs centaines de pieds de longueur , et
dans toute cette étendue conserver sur tous
les points, exactement la même épaisseur.
J’ohservai aussi constamment que le grèsr
à 1 approche d un de ces filons , éprouvoit
un changement évident, soit dans sa couleur,
soit dans sa consistance. Auprès du
point de contact, il avoit perdu sa couleur
touge, et s etoit considérablement endurci.
Dans de pareilles circonstances, le grès est
blanc, avec une nuancf verdâtre extrêmement
légère ; on y reconnoit la même structure
que dans le grès rouge, les mêmes grains
de quartz, mais ils sont moins arrondis et
plus serrés les uns contre les autres; la roche
alors prend un tissu plus compact. On diroit
qu’ayant été exposé à un feu violent , le
quartz s est un peu fondu ou du moins s’est
ramoli, que les grains presque incohérens
dans leur premier état, se sont pressés et
comme pénétrés réciproquement. On remarque
dans bien des places, un vernis homogène
de quartz, répandu sur la pierre. Ce
resserrement des parties intégrantes a donné
à la roche une dureté et une pesanteur plus
considérables, ainsi qu’un aspect plus compacte.
Ce qu’il y a de bien remarquable, c’est
qu’il s’est introduit un peu de calcaire entre
les particules du quartz, ce que l ’on reconnoit
h l’effervescence légère que fait la roche avec
l ’acide nitrique. Le ciment argileux existe
toujours, et se manifeste comme dans le grès
rouge par son odeur particulière.
Si la masse de basalte ou de roche ra-
péenne quelconque est placée parallèlement
au plan des couches du grès, et qu’ainsi elle*
paroisse former elle-même un lit ou couche,
les portions du grès que touche le basalte se
trouvent être des couches particulières et indépendantes
du reste de la masse : lorsque,
dans ce cas (comme il arrive h Salisburv- v J
Craigs près d’Edimbourg ) les parties de la
formation straiiforme les plus voisines du lit
de formation trapéenne, diffèrent sensiblement
par leur dureté et leur couleur, de
celles qui sont plus éloignées, on pourroit,
ainsi que l’ont fait plusieurs Géologues, supposer
qu’étant le produit de dépôts successifs
, leur nature peut être différente de celle