
huttes, à la porte de l ’une des quelles nous
frappâmes. Un vieux homme, se leva et
vint nous ouvrir; malgré l’heure tardive, il
nous fit un très-bon accueil. Une grande
bouteille de wisky, du pain et du fromage
furent toute de suite apportés, et pendant
ce frugal repas, on fit préparer la
chambre petite, mais propre, où nous devions
coucher. Clanranald est propriétaire de
l’île d’Eieer, et nous avions résolu avec C D 7
Mr. Macdonald son frère de ne découvrir
que le lendemain à notre hôte qu il
avoit le bonheur de loger chez lui le frère
du Laird ; craignant que si cette reconnois-
sance avoit lieu le soir même, nous ne
puissions jouir d’un moment de repos. Le
bon vieillard chez qui nous logions est
un Macdonald ; c’est un ancien militaire,
il a assisté à la bataille de Québec et à la
mort du général Wolfe. Il se rappelle en-
d’avoir, dans son enfance, suivi à la bataille
de Culloden, son père dont il portoit
le fusil, il servoit dans l’armée du prétendant.
S’il n’avoit pas été si tard nous aurions
pu apprendre par la conversation
de ce brave homme bien des particularités
intéréssantes sur ces deux événements
fameux.
Le 9 Septembre. Le secret étoit déjà
découvert avant que nous fussions levés,
et le bon homme qui avoit appris des malt -
lots, que le frère du chef des Macdonalds
étoit dans sa maison, se hâta aussitôt que
nous fûmes réveillés de venir lui rendre
ses devoirs; sa femme vint le serrer dans
ses bras, le déjeuner se ressentit de leur
joie , car ils nous donnèrent tout ce qu’ils
possédoient. Les braves gens ne pouvoient
se rassasier de regarder Mr. Macdonald,
et ils auront sûrement béni plus d’une fois
l’heureux jour où il étoit entré dans leur
cabane.
Accompagnés par notre hôte, nous commençâmes
à monter; le Scour Eigg, c est,
comme je l’ai dit, le nom de la plus haute
sommité de l’île. Les rochers qui composent
cette montagne s’élèvent graduellement,
depuis la partie occidentale d’E igg,
sous la forme d’une arrête inclinée qui
atteint sa plus grande élévation à la partie
orientale. Cette arrête se termine tout
à coup à son point culminant, par un pré