
connoissance avec les côtes pittoresques et
boisées du Cowal, les anciens châteaux et
les hautes montagnes qui couronnent ces
rives. Enfin. à neuf heures du soir nous débarquâmes
, après une traversée de dix heures
, au pied d’un fanal non loin de Gourock,
petit village de pêcheurs ; nous traversâmes
à pied ce village, et nous dirigeant vers Gre-
enock, nous jouîmes d’une vue fort agréable
sur la Clyde et sur les nombreux navires qui
remontent et descendent la rivière*
Nous nous rendîmes le lendemain, par le
coche de la malle, à Glascow, en passant
par la petite ville de Paisley, agréablement
située sur une éminence, et renommée dans
toute l Ecosse par ses florissantes manufactures.
J allai le soir au théâtre de Glascow;
c est un bel édifice, mais un défaut de consr-
truclion dans la salle empêche de bien entendre
les acteurs.'
Ayant pris de nouveau le maif-eoach ,
j arrivai le jeudi 21 Mai, à Edimbourg,
rapportant avec moi une collection intéressante
de roches , et parfaitement satisfait
d’un voyage qui, sous tous les rapports
avoit beaucoup surpassé mon attente.
C H A P I T R E V L
Moeurs des Eowlanders ou habit ans
de la basse Ecosse.
O n sait que l’Ecosse, malgré son peu d’étendue
est habitée par deux peuples fort
différens par leur origine, leurs moeurs,
leurs habitudes et leur langage. D’après
la nature physique des régions qu’ils habitent,
on les distingue, dans le pays même,
en Lowlanders ou habitans de la plaine %
et Highlanders ou habitans des montagnes.
Ceux-ci enfermés dans les déserts de leurs
monts inaccessibles, avoient jusques au milieu
du dernier siècle, résisté à toute invasion
étrangère, et conservaient depuis un temps
immémorial, les coutumes, la langue, le naturel
guerrier et indomptable des Celtes leurs
ayeux. Les armées des Romains, ces vainqueurs
du monde, avoient été forcées de
s’arrêter à l’entrée des étroits défilés qui
forment les portes de la haute Ecosse, et les
conquérans du nord qui envahirent lès basses
régions des îles Britanniques, n’osèrent s’en