
■collège de Dr uiues, et qu’elle portait le nom
de Inish Druinish l ’île des Druides. On peut
aussi conjecturer que 1 Illiona d Ossian . nom
■qui signifie • Ue des vagues ÇJ. île tonci ou
ihona vagues) étoit l’île connue aujourd’hui
sous le même nom; car dans la langue gaélique
le tft ne se prononçant pas, Ithonci
est prononcé Jona. Apres que 1 arrivée de St.-
Columban et de ses pieux disciples eût donné
à cette île une grande célébrité parmi les chrétiens
du nord, elle prit le nom de J.-Colm~
K iïl, Ue du cimetière de St.-Columban (J.
Ile KM cimetière Colorn Columban) on la
nomme aussi simplement J. l ’île par excellence
et c’est le nom par lequel elle est ordinairement
désignée dans le pays; nom jadis
bien approprié à cette île qui,par ses riches
couvents et ses abbayes,étoit regardée àjuste
titre comme la première d’entre les Hébrides.
'Maintenant on la nomme indifféremment I.
Iona ou I-Colm-Kill.
On ne doit point confondre St.-Columban,
le fondateur de l’Abbaye de Iona et le premier
prédicateur chrétien chez les sauvages
Calédoniens, avec un saint, du même pays
et du même nom, qui vint, au commence-
( 309 )
ment du septième siècle,fonder la célébré abbaye
de Lukëo dans la Franche Comté. Il
est fort probable que ce dernier qui vécut un
demi siècle plus tard, fut un des disciples des
religieux d’I-Colm-Kill. Quoiqu’il en soit ,
St.-Columban l’ancien étoit né en Irlande et
ayant embrassé le Christianisme, il s était
fait remarquer par l’austérité et la pureté
de ses moeurs. Irrité des persécutions qu il
éprouva , ou entraîné par un zèle ardent
pour propager la doctrine chrétienne, il
quitta l ’Irlande sa patrie, en faisant voeu
non seulement de n’y jamais rentrer, mais
même de ne jamais s’établir en vue de celte
île. S’étant mis clans un grand bateau , avec
quelques nouveaux Chrétiens qui parta-
goient et son zèle et ses projets, il s’abandonna
aux vents qui le portèrent vers ies
Hébrides; il aborda d’abord à l’île d’Oran-
sa y , mais ayant remarqué que du haut des
collines de cette île , on pouvoit encore apercevoir
dans le lointain les rivages de l’Irlande,
il se hâta de se rembarquer et arriva
enfin à Iona, où il se fixa suivant l’historien
Saxon, Béda, l’année 565, Bridius qui
régnoit alors sur les Picts, converti par lui
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