
ce ne sont de tous côtés que des masses de
rochers entassées les unes sur les autres.
Ce qui est rare en Ecosse , les pentes des
montagnes ne sont point couvertes de
bruyères, mais d’un gazon court et ras,
nouveau rapporç entre Glen-Croe et nos
passages Alpins.
I ly a soixante ans qu’un voyageur auroit à
peine trouvé un étroit sentier pour pénétrer
dans la vallée ; aujourd’hui une belle route
traverse;ce chemin fait partie du grand système
déroutes mihtairesouvertes, après la rébellion
de 1 745, par le général Wade. Le but
du gouvernement anglais , en rendant facile
l’entrée des montagnes et des vallées jusqu’alors
inaccessibles , fut de se rendre plus
sûrement maître du peuple entreprenant et
indomptable qui les habitoit. Au point le
plus élevé de la rjoute on trouve une place
arrangée de manière à offrir un siège commode
au voyageur ; une inscription l’engage
à se reposer et l ’invite à la reconnoissance»
JReU and be thankfull. Un peu plus loin
on passe auprès d’un petit lac noir et triste
que d’arides rochers dominent de toute part.
Là commence le Glen Kinglas, vallée n-on
moins sauvage que Glen Croe. On arrive ensuite
auprès d’Ardinglass belle terre de Sir
Archibald Campbell. C’est l’entrée du pays
des Campbells , ce clan à pour chef le duc
d’Argyle, il s’est fait constamment remarquer
par son attachement pour la maison dé
Hanovre. La famille d’Argyle a toujours
embrassé le parti des AVbigs ; aussi vit-on
en x 715 et en 1745, les Campbells- combattre
avec l’armée anglaise, contre les aulresmonr
tagnards attachés au Prétendant.
Je m’arrêtai enfin pour la nuit à Ste.-Catherine
petite auberge située au bord du Loclv
Fine, autre lac d’eau salée, parallèle au
Loch Long ; ainsi que ce dernier, il pénètre
fort avant dans les terres, sous la forme
d’un golfe long et étroit. Ses bords sont
moins sauvages , ses montagnes moins
élevées ont des formes moins rudes. De
S te .-Catherine, on voit en face, de l’autre
côté du la c , Inverary. Ce petit bourg,
le château du duc d’Argyle qui s’élève au
milieu d’un beau parc et de plantations
d’arbres de haute futaye , les montagnes
environnantes couvertes jusqu’à leur sommet
d’épaisses forêts de sapins; tout cet en