
rempli unefois par un peehstein altéré, semblable
àcelulquejevoyois ici; mais plus sujet
à la décomposition que le reste de la masse,
il avoit pu être aisément entraîné par les
pluies , les vagues de la mer, ou les autres
agens de dégradation.
Le promontoire de Drumodoon, dont j ’ai
parlé dans le journal comme d’un objet pittoresque,
est une colline de grès terminée au
sommet par une rangée d’immenses prismes
de formation trapéenne. C’est un lit de porphyre
fcldspathique ou pétrosiliceux>reposant
sur les couches horizontales du grès rouge.
M.T Jameson a nommé cette roche porphyre
à base de wakke ; j ’ai déjà démontré en parlant
du porphyre de Dunfeune, l’erreur de
cette dénomination, et comme la roche trapéenne
de Drumodoon n’est qu’une variété
de celle de Dunfeune, je ne répéterai pas
ici ce que j ’ai dit à cet égard. La description
de ce beau porphyre suffira pour prouver
aux minéralogistes, combien la substance O *
qui forme sa base diffère de la vt akke.
Cette base est feldspathique , mais elle
est peu compacte , son tissu paroît fort
lâche; vue à la loupe s-a cassure n’est pas
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écailleuse, mais plutôt grenue; une poussière
d’un brun foncé, et qu’on ne peut voir
qu’à la loupe paroit mélangée avec le feldspath,
je la regarde comme un oxide de fer ;
partout où la base n’est pas pénétrée de celte
poussière, elle a un certain brillant qui tient
plus de l ’éclat du verre que de celui de la
cire. Ce mélange , ainsi que celui de quelques
globules de pyroxène infiniment petits,
donne à cette hase une couleur grise foncée.
Sa dureté est aussi moindre que celle du
porphyre de Dunfeune, Elle se fond aisément
au chalumeau en un verre blanc, huileux
et transparent, mélangé de globules
d’un beau noir qui proviennent du pyroxène^
A l’oeil nu , la base feldspathique paroît
matte et terreuse. Ce porphyre se distingue,
comme celui de Dunfeune , par ses cristaux
de feldspath et de quartz empâtés dans la
masse. I c i , les cristaux de feldspath sont
fort nombreux et fort grands ; il y en a qui
ont jusqu’à six lignes de longueur sur trois
de largeur ; ils se présentent sous la forme
de taches d’un blanc nacré d’une structure
lamelleuse , chatoyante , d’un éclat vitreux :
ces tache# sont quelquefois rhomboïdales ,