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lement le nom d’Ecossais. L ’une de ces nations
est entièrement Celtique, l’autre est
de race Teuionique ; la première s’est
conservée pure et sans mélange étranger
dans ses montagnes presqu’inaccessibles,
la seconde plusieurs fois subjuguée par
des peuplades sorties du continent européen,
a perdu jusqu’au souvenir des moeurs
des anciens Picts dont elle occupe la place.
Quelques vestiges informes de fortifications
sur le sommet des collines , quelques mots
dans la langue, peut-être, quelques superstitions
de la mythologie du nord, et
quelques coutumes antiques chez les gens
du peuple , voilà tout ce qui reste de ces
Picts, premiers habitans de la Basse-Ecosse.
Le long séjour des armées romaines dans
cette contrée, est attesté par une multitude
d’inscriptions, de médailles que l’on retrouve
» faciliter legibus subdita si rêgatur. f ( Johânis For-
dun Sroticbronicon sive Scotorum historia. In Gales
Historiée Bnlanicoe, etc. Scriplores, p . 5 ÿ , Oxo-
nloeIl est bien étonnant qu’une période de 5 siècles,
ait si peu effacé les principaux traits qui ont toujours
distingué ces deux nations de l’Ecosse.
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partout, ainsi que pardes restes de camps et
de forteresses. Apres les Romains , on vit les
Saxons, puis les Norvvégieus , conquérir et
occuper a diverses reprises, ce pays, que la
nature du sol laissoit presque sans défense.
D’anciennes tours arrondies et peu élevées,
sont regardées en Ecosse comme des monu-
mens danois. Pendant le cours des longues
cuerres entre les Anglais.et les Ecossais , les
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armées des premiers pénétrèrent plusieurs
fois jusques dans le coeur de la Basse Ecosse.
De leur côté, les Gaëls ou Highlanders ne
eessoientde sortir en bandes de leurs montagnes
, pour ravager le plat-pays, quils
regardoient comme leur propriété , parce
qu’une ancienne tradition leur apprenoit
que leurs ancêtres en avoient été les maîtres.
Il n’est pas étonnant qu’une nation ainsi
formée par le mélange de tant de peuples.,
exposée à tant de bouleversemens et de vicissitudes
, nous présente dans ses moeurs
et dans son langage , un tel amalgame de
coutumes et de langues diverses. De tout ce
qui caractérise un peuple, le langage est,
peut-être, ce qui porte l’empreinte la plus
profonde des événemens de son histoire.