
nières classes du peuple. Pour distingue^
entre eux tous ces homonymes, on emploie
le nom de leurs propriétés et de leurs terres,
lorsqu’ils ne sont pas revêtus de quelque
titre ou de quelques fonctions éminentes ( i) .
Aussi la question que font bien des étrangers
aux Ecossais, en parlant de tel ou tel
nom; le nom de Douglass, le nom de Scott
( par exemple) est - il un bon nom, est-ce
celui d’une bonne famille '? est une question
qui paroît fort ridicule, puisque ce nom
qui est fort beau dans la famdle des Ducs
de Buccleugh, appartient aussi à une foule
d’artisans, de fermiers et de laboureurs. 11
en est de même chez les Highlanders, et
c’est un reste de la forme particulière que
la féodalité avoit prise en Ecosse, où les
Seigneurs et les vassaux portaient le même
( 1 ) C’est ainsi que l’on dit les Scotts de Harden, les
Scotts de Ancrum, etc. Les noms des Lowlands se
distinguent en général de ceux des Highlands en
ce qu’ils n’ont pas comme ces derniers, le patronymique
Mac au commencement du nom. Parmi les
noms les plus universellement répandus dans la
Basse-Ecossesont ceux de Scott, Douglass, Fergusson,
Rohertson, Hamilton, Dunfcan, Hope, etc., etc.
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nom, et se regardoient comme issus d’une
souche commune. Les grands propriétaires
et ceux qui se rapprochoient le plus par la
parenté du chef de la tribu, étaient naturellement
les plus considérés.
Le droit de primogénilure et la substitution
perpétuelle des terres, qui existent encore
de nos jours, ont maintenu les mêmes
propriétés dans les mêmes familles, depuis
un long espace de temps.
L ’abolition du système féodal en Ecosse,
qui priva les seigneurs de leurs droits de
souveraineté, ne les dépouilla point de leurs
domaines. Les terres sont restées à leurs
anciens seigneurs; aussi ne trouve-t-on
aujourd’hui qu’un nombre infiniment petit
de paysans propriétaires ; les gens des campagnes
sont tous ou des fermiers, ou des
ouvriers à gage qui ne possèdent point en
propre le sol qu’ils cultivent. Les gentilshommes
qui ont des terres considérables,
ont cherché à restreindre autant que possible
le nombre de leurs fermiers et, dans un pays
fertile comme la Basse-Ecosse, celle mesure
a eu les meilleurs effets, tant pour l’économie
de la main-d’oeuvre que pour le perfec