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mais il n'y est que toléré 5 car la religion
calviniste est la religion dominante. Il est
pratiqué par les descendans de ceux qui
l’embrassèrent sous les règnes de Charles I.*'
et dé Charles I I , et qui versèrent plus d’une
fois leur sang pour le défendre contre les
attaques des Presbytériens. On l’exerce dans
des chapelles particulières. Les Ministres arir
glicans de l’Ecosse sont sous la jurisdiction
de deux Evêques qui n’ont que le titre de
cet office, car ils ne jouissent point comme
les Evêques anglais, de revenus et de privilèges
considérables, et ils 11’ont point place ^
Ja Chambre des Pairs d’Angleterre.
Il n ’existequ’un petit nombre de catholiques
en Ecosse, excepté dans le nord et dans quêta
ques-unes des Hébrides ( i) . Mais le nombre
des sectes protestantes, est immense; on les
Comprend toutes sous les noms généraux de
(dissenters) dissidents et de méthodistes. Chaque
secte a ses chapelles , et elles sont en si
grande quantité, qu’il seroit trop long d’entre?
( 1 ) Les Catholiques écossais viennent dernièrement
d’élever à Edimbourg, à l’extrémité occidentale de
Prince-Street, au pied du rocher que couronne ta
château , une belle église, dans le style gothique,
dans des détails à cet égard. On ne peut cependant,
passer entièrement sous silence la
plus nombreuse comme la plus remarquable
de ces sectes, celle qui, sous le nom de Puritains
ou Caméroniens , joua un grand rôle
dans ¡’histoire d’Ecosse, au 1 ym®siècle, qui tint
quelque temps en Angleterre les reines du
gouvernement après la mort de Charles I ,
et qui subsiste encore dans les Comtés occi-?
dentaux de la Basse-Ecosse , où l’bn retrouve
, même de nos jours, dans les basses
classes, ce langage, en même temps oriental,
populaire et grossier, ainsi que cette tendance
au fanatisme religieux et politique ,
qui ont caractérisé dans tous les tenas les
Puritains et les Niveleurs.
Les habitans de la Basse-Ecosse, ne présentent
à l’observateur ni une physionomie
bien caractérisée, ni aucune de ces coutumes
extraordinaires et originales qui pourroient
les faire distinguer des autres contrées civilisées.
Le peu d’usages vraiment nationaux
que le peuple des campagnes et la basse
classe des villes ont conservés, tient encore
aux moeurs anciennes des Highlanders, sujet
que je traiterai plus tard. Ce qu’il y a