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vant de nous, se hâta de nous prier au nom
de son maître, de disposer de la maison, et de
nous y établir tout le temps que nous désirerions
rester à Coll. Il nous offrit de nous accompagner
partout où nous voudrions aller,
et mit un grand empressement à nous être
utile.
La demeure du Laird de Coll, est une
maison moderne élégamment bâtie , que
le père du colonel Maclean a fait élever.
Elle est située à quelque distance de l’extrémité
de la baie; au bord de la mer on voit
les ruines du vieux château de Coll, ancienne
résidence de la famille Maclean avant l’existence
de la nouvelle maison. Les appartements
ne sont pas grands, mais iis sont commodes
et meublés avec une élégante simplicité.
Il y a une bonne bibliothèque ,
propriété bien précieuse , pour une famille
qui passe souvent l’année entière dans
un lieu aussi dénué que celui-ci de toutes
ressources de société. La situation de la maison
est singulièrement triste, sur un sol rocailleux
et stérile, clans un pays complètement
dépourvu d’arbres et sur le bord d’une
mer orageuse. De tous côtés on ne voit
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qu’une plaine hérissée de rochers bas et
informes.
Nous employâmes la journée du 3i Août
à parcourir la partie occidentale de l’île , où
l’on ne voit que de vastes plages de sable et
des rochers rongés par la mer; nous en suivîmes
les bords assez loin vers le nord, puis
nous traversâmes les plaines désertes du
milieu de l’île, et, arrivés sur la côte orientale,
près d’un rocher de calcédoine primitive
que je désirois examiner nous retrouvâmes
le mer. Ce fut ce jour là, le terme de notre
promenade, et nous revinmes à la maison ,
avec une collection intéressante de roches
primitives et de beaux échantillons de minéraux.
L e 1 Septembre. Nous dirigeâmes notre
marche vers le sud-ouest pour faire le tour de
la portion méridionale de Coll. Ce qui est bien
remarquable,c’est la quantité de sable qui recouvre
cette partie de l’île. Ici de longues grève^
sablonneuses, là des dunes élevées et nom.4
breuses occupent la surface du sol. Je faillis
m’égarer au milieu de ces collines de sable
toutes semblables les unes aux autres, pour
avoir perdu de vue mon guide en recueil