
des autres couches de la même, montagne ,
sans que la présence du lit trapéen y ait
influé en aucunë manière : mais ici il n en
est point de même, et cette supposition ne
sauroit avoir aucune force , puisque le basalte
forme des filons dans le. grès, c’est-à-
dire, qu il coupe ses couches, et ne leur est
jamais parallèle. Le grès blanc et dur, forme
évidemment une seule et même couche avec
le grès rouge et tendre, sans que la moindre
fissure les sépare l’un de l'autre ; il n’est
point, par conséquent une portion du filon
même, comme on pourroit le supposer par
analogie avec ces filons métalliques dont
les côtés son disposés en lits parallèles au
filon.
Le basalte étant de nature à céder aisément
à la décomposition , a e'té^ en plusieurs
endroits , emporté par les vagues de
la mer, ou détruit par l’action des pluies et
de 1 atmosphère. Il a laissé vide la place qu’il
occupoit, et les murs de grès qui touchoiént
le filon étant plus indestructibles, sont restés
reguherement coupés et parallèles enlr’eux,
et présentent maintenant J’apparence de
longs canaux et de bassins carrés e t rectan-
( 37 )
gulaires taillés par les hommes. Les eaux
pures et limpides de la mer entrent dans ces
réduits, et les font paroitre comme autant
de baignoires naturelles.
Un d e ces canaux, que je vis à l’entrée
méridionale de la baie de Brodick, me parut
plus remarquable qu’aucun autre, par la
grandeur de ses dimensions. Il est coupé
verticalement dans une haute falaise formée
d’une brèche grossière ; chaque mur a
soixante pieds de hauteur, et l’intervalle qui
les sépare l’un de l’autre , est de six à sept
pieds. Leur surface intérieure est merveilleusement
plane et unie. M.r le professeur
Playfair est le premier qui ait observé ce
curieux filon évidé ou whindyke, ainsi qu’il
le nomme dans son Illustration o f the Ilut.
Th, (p . 3oi ).
Au pied ç|e ces hautes murailles , on remarque
quelques colonnes d’un porphyre
un peu différent de celui de Dunfeune , sa
base est aussi feldspathique; elle n’est point
écailleuse, mais grenue a fort petits grains,
et son éclat, qui est foible, approcheroit davantage
de l’éclat du verre, que de celui de la
cire. Mais on ne peut distinguer cet éclat qu’à