Ledi et de Ben Lomond forment le fond de
ce superbe tableau.
7. Août. De bonne heure le matin j ’étois
déjà arrivé à Callender, village situé à l’entrée
des Highlands et à trois lieues de Sterling,
après avoir traversé une centrée d’un
aspect très-varié sur les bords de la Teith.
Callender est bâti au pied de Ben Ledi,
mont escarpé et nu, élevé de 3ooo pieds
anglais, soit 468 toises de France, au dessus
de la mer. O11 s’aperçoit ici aisément à
l ’aspect du pays qui devient plus sauvage,
à la hauteur des montagnes, au costume
des habitants tous vêtus de l’ancien habit
écossais , que l’on a passé la limite
qui sépare la haute de la basse Ecosse.
— La nature géologique du sol a pareillement
changé; tout le pays qui s’étend entre
Edimbourg et Sterling, et entre Sterling
et Callender, fait toujours partie de la
formation de houille, excepté aux endroits
où cette formation est recouverte par des
buttes trapéennes de diabase ou de basalte.
Mais auprès de Callender, les roches secondaires
font place aux roches primitives,
et ces deux genres de formations sont séparées
par des couches de brèches grossières
qui forment des collines peu élevées autour
de Callender. Ces brèches reposent sur une
roche composée de quartz et de talc chlorite,
laquelle s’appuie elle-même sur le schiste micacé
de Ben Ledi. —
Avant de partir de Callender, j ’allai voir
un prétendu camp romain que l’on montre
aux étrangers sur le bord de la Teith. Quoique
cette espèce de chaussée ou de digue
ait une sorte de régularité assez rare dans
les ouvrages de la nature, je ne puis m’empêcher
de croire que la rivière seule a fait
tous les fraix de cette construction. Je quittai
à Callender la voiture qui m’avoit amené
de Sterling et je partis à pied conduit par
un guide vêtu du petit jupon ou K ilt high-
landois, et enveloppé d’un large plaid ou
manteau dont il se servoit en guise de sae
pour porter mon bagage. Mon intention
étoit de visiter le Loch Kathrin, de passer
de là au lac Lomond e t , après avoir monté
le Ben Lomond, de prendre la grande route
qui conduit à Oban.
Après avoir traversé la Teith sur un beau
pont, je suivis un chemin resserré entre le