
met* brillante de sa propre lumière, et pat**
semée de particules phosphoriques et sein-
tillantes. La nature de cette lumière n’est
pas encore bien connue. Il paroît cependant
qu’elle est due à de petits animaux marins
qui possèdent comme les lampyres et les
mouches luisantes, la faculté d’émettre pendant
la nuit une lueur phosphorique. Ce qui
me feroit d’autant plus volontiers adopter
cette opinion, c’est que parmi le nombre
immense de ces corpuscules brillants , je
voyois par fois des lueurs bien plus étendues
dont le diamètre, estimé par approximation
pouvoit être de deux à trois pouces, et dont
la forme , l’aspect, la manière de se mouvoir
me rappeloient les Meduses que je
voyois souvent pendant le jour se balancer
dans les eaux de la mer. Ce scintillement
se faisoit surtout remarquer autour de
notre vaisseau. Une large bande lumineuse
en marquoit la trace et le contour*
La nuit quoique belle étoit très-froide,
on s’apercevoit aisément à la température
de l’air, que nous naviguions dans des parages
déjà bien avancés vers le nord. Nous
avions en effet passé le 57*“® degré de la