
lion entre les deux peuples qui habitent
1 Ecosse avoit eu lieu de temps immémorial,
et que les Scolts étoient seuls d’grigine Celtique,
tandis que les Picts étoient d’origine *
Leu tonique et descendoient d’une colonie de
Saxons ou Scandinaves. Rien de plus difficile
que de décider entre ces deux opinions
, car les données certaines sur ces point*
d’histoire nous manquent entièrement. Ôn
ne peut avoir recours, relativement à ces
temps ténébreux, qu’à des traditions vagues
et à des conjectures plus ou moins hasardées.
Les seuls documens historiques sur ce sujet,
sont ceux que nous ont transmis les Romains,
et les premiers écrivains Écossais qui, à
la renaissance des lettres en Europe, essayèrent
de tracer l’histoire de leur pays. Les
uns, étrangers, ignorant la langue des peuples
qu ils avoient conquis, et plus occupés à
civiliser qu’à étudier les moeurs de ces nations
barbares, doivent être regardés comme
des autorités tout au moins douteuses sur des
questions aussi difficiles. Les autres, imbus
de traditions souvent mensongères et romanesques
, cherchoient moins à instruire leurs
lecteurs, qu’à les étonner ou à les amuser,
et en écrivant l’histoire , ils étoient plus inspirés
par l’amour du merveilleux que par,
celui de la vérité.
Quoiqu’il en soit, il paroît hors de doute
que pendant plusieurs siècle^, les Rois d’Ecosse
ont gouverné à la fois deux nations
différentes, ainsi que le sont encore de nos
jours ( i ) , les peuples qui portent éga-
(i) Cette division des habitans de l’Ecosse en deux
peuples distincts, a été observée parles plus anciens
auteurs. Jean de Fordun ,qui écrivoit au i4 e siècleen
parle ainsi, dans son histoire des Ecossais: « Morea
» ciutem Scotorum secundum diversitatem linguarum
3> variantur, duabus enim utuntur linguis, Scotica viz
)> et Teutanica, cujus linguoe gens maritimas possi-
« det et planas regiones, Scoticce vero linguoe mon-
3> tanas inhabitat et insulas ulteriores. Hfaritima
3» quoque domestica gens est et culta f id a , patiens
3) et urbana, vestitu si quidem honesta , civilis atque
3> pacifica, circa cultum divinum devota , sed et
3> obviandis hostium injuriis semper prona. Insulana
33 vero sive mont an a , ferina gens est et indomita,
» rudis et immorigerata, raptu capax, otium dili-
3> gens , ingénié docilis et callida , forma specta-
3) b ilis , sed amictu deformis, populo quidem A n -
3) glorum et linguoe, sed et propria naùione propter
« linguarum diversitatem infesta jugiter et crudelis.
3> Régi tamen et regno fidelis et obediens, nec non