
salte terreux qui les supporte est rempli de
rognons de zéolithes radiées ('JMÇe'sotypes) qui
ont quelquefois jusqu'à deux pouces de diamètre.
La figure de ces nodules est ordinairement
celle d’une amande ; ils sont peu adhérents
au roc qui les renferme ; on les détache
aisément de la masse ; ils se présentent
alors spus la forme d’un caillou arrondi à surface
raboteuse et terne, mais si on les casse
pn les trouve dans l’intérieur du blanc le plus
pur et le plus soyeux,et formant des faisceaux
de rayons divergents qui partent de différents
centres. Quelquefois les nodules de
zéolithes se trouvent en si grande quantité
dans le basalte, que la roche prend tout-à-fait
l ’apparence d’une amygdaloïde ; c’est ce
qu’on peut observer dans plusieurs endroits
différents de ^intérieur de l’île.
L e 24 ¿tout. La matinée de ce jour promettant
un temps favorable pour retourner
à Staffa, je résolus d’en profiter. Plusieurs
voyageurs étoient arrivés à Ulva, et alten-
doient comme moi un jour propice pour faire
çette excursion. Nous partîmes tous ensemble
sur trois bateaux ; celui où je me trouvai
étoit un long canot de pêche, conduit par
quatre rameurs vigoureux, venus de l’île de
South-Uist. Ils fendoient les vagues avec une
extrême rapidité. Notre petite flotte s’a-
vançoit au son des cornemuses et des Jorrams
de nos bateliers. Les brouillards qui avoient
voilé l’éclat du soleil dans les premières
heures du matin, se dissipèrent graduellement,
et firent place au temps le plus serein,
au jour le plus pur; la mer doucement agitée
se coloroit des plus belles teintes de verd.
Bientôt une rivalité de vitesse s’établit entre
les trois bateaux, c’est à qui pourra devancer
les autres. Nos matelots, quoiqu’inférieurs en
nombre à ceux des autres chaloupes, excités
par une noble émulation font des éfforts
étonnans, poussent des cris terribles, une
véritable course commence. Nous volons
comme le vent, les bateaux se serrent, sont
prêts à s’entrechoquer , et nous voyons plus
d’une fois le moment où nos rames vont être
brisées par les chaloupes rivales, dont les bateliers
ne faisoient pas de moindres efforts.
C’étoit un spectacle tout-à-fait animé. Rien
de plus pittoresque que les figures mâles et
nerveuses de ces intrépides matelots, ramant
de toute la force de leurs reins, avec leurs