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de plus remarquahle dans cetle partie de la
nation écossaise , est moins le résultat de
certaines habitudes particulières , que celui
de l’esprit général qui anime les habitans
et de l’ensemble de leur manière d’être.
L ’influence d’une instruction plus solide
et plus générale, d’une piété éclairée et profonde
se fait sentir dans le peuple des villes,
comme dans celui des campagnes, chez les
ouvriers des manufactures, comme parmi la
classe considérable qui travaille à l’exploitation
des mines, ou que la pêche et le commerce
appellent à vivre sur mer. Les familles
sont si nombreuses en Ecosse que les
ressources du pays ne suffisent pas^ pour
nourrir et occuper les Ecossais. Aussi en
voit-on un nombre fort considérable, quitter
leur pays pour chercher ailleurs des emplois
lucratifs. Vivement attachés h leur patrie,
ils ne sortent d’Ecosse qu’avec regret et avec
l’intention d’y revenir, lorsque après avoir
acquis une iortune indépendante, ils pourront
s’y établir et s’y fixer jpour toujours^
Ce sentiment les soutient dans leurs travaux
et leur donne une industrie, une persévérance
q u i, jointes à leurs moeurs, leur esprit
religieux, au bon ordre et à l ’économie,
leur assure généralement le succès dans leurs
entreprises. L ’Angleterre, les colonies anglaises
des deux mondes, et surtout les Indes
orientales, sont les pays où les Ecossais qui
ne trouvent pas chez eux des ressources pour
leur activité, vont chercher à faire fortune.
Le peuple des Lowlands, comme celui
desHighlands, paroît avoir été à une époque
fort reculée, divisé en Clans ou tribus, dont
tous les individus portoient un même nom.
Ces différentes tribus occupoient probablement
des districts particuliers et vivoient sous
le commandement de petits chefs ou Seigneurs,
vassaux eux-mêmes du Roi d’Ecosse.
Maintenant dispersées, elles ne reconnoissent
plus de chef, ni même d’origine commune;
c’est cependant de cette ancienne réunion sous
le même chef, que provient, dans la Basse-
Ecosse, le peu de diversité des noms propres.
Un nombre immense d’individus de toutes
les classes y porte le même nom, sans qu’ils
croient cependant, appartenir à la même
famille. C ’est ainsi que des Pairs d’Ecosse,
des Chevaliers, ont des noms qui se retrouvent
en abondance jusques dans les der