
cher principalement chez les Ecossais eux*
mômes, et dans leur état antérieur à la réunion
, les causes qui, par leur développement,
ont produit la prospérité et le lustre qui distinguent
de nos jours cette nation. Nous
trouverons ces causes, dans la nature même
des institutions écossaises, dans le mode
d’instruction établi depuis long-temps dans
les universités, mais surtout dans l’établissement
des écoles paroissiales qui précéda
de peu d’années seulement , l’époque de
l ’union. Cette institution qui n’existait point
en Angleterre, et qui étoit destinée à porter,
jusque dans les dernières classes du peuple,
jes lumières de l’éducation, a eu sur toute ht
nation écossaise une influence bienfaisante,
et a plus que tout le reste, contribué à rendre
ce peuple l’un des plus éclairés de l’Europe.
Ce fut là un des derniers actes de l’administration
de ce parlement d’Ecosse, que la
réunion abolit, et pour lequel tout Ecossais
doit éternellement conserver un profond sentiment
de gratitude. En voyant ainsi le premier
corps de l’Etat signaler par des
fondations aussi libérales et aussi patrior
tiques, les derniers momens de son exis-r
tance, qui osera prétendre que le traité par
lequel il à été anéanti, fut celui qui ouvrit
à la nation les portes de la civilisation !
Ce fut sous les auspices de la religion,
et du culte calviniste, si injustemént décrié
par les Anglais, que l’on vit s’élever et
fleurir la belle et noble institution, dont je
viens de parler. C ’est à l’organisation particulière
de l’Eglise presbytérienne que
furent dus en grande partie , le maintien
et le succès des écoles paroissiales, succès
qui auroit peut - être été beaucoup moins
grand sous la direction de tout autre clergé
que d’un clergé calviniste.
En effet, les études qu’on exige d’un
ministre du culte dans la religion réformée
calviniste , sont généralement plus fortes et
plus complètes que dans toute autre communion
, mais celte circonstance qui a certainement
contribué au succès de l’instruction
publique , auroit eu bien moins d’influence,
sans le devoir imposé aux Ministres
de résider dans leurs cures. Partout
ailleurs, et surtout dans le culte anglican,
on voit les cures de campagnes administrées
par des prêtres subalternes, des vicaires qui