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position, alors ils tombent, et laissent, à
la place qu’ils ont occupée, l’empreinte en
creux de leur forme pyramidale.
Je me suis étendu sur la description de
cette belle espèce de roche , qui me paroît
peu commune. Il est clair que c’est à tort
qu’on a regardé sa base comme une wakke,
puisqu’elle n’a aucun des caractères qui distinguent
ce minéral. Le porphyre dont je
viens de parler me semble être un produit
nouveau de la formation trapéenne. Il se
rapproche, par la nature de sa base, des
laves pélrosiliceuses décrites par Dolomieu
( Catalogue des lavés de l’Etna , pag. 264 >
n <> n i , et pag. 23g , n.° 23, etc. et Brochant
, vol. 2e, pag. 627) , ainsi que de certaines
domites compactes des rochers du
Mont d’Or et du Cantal en Auvergne. Ce
porphyre se présente ici sons la forme de
prismes hexaèdres assez réguliers, et recouverts
par la décomposition d’une croûte blanchâtre
: dans la partie inférieure de la colline,
ces prismes sont verticaux, tandis que
sur le sommet de Dundou leur position est
horizontale. Il est remarquable que ©elles
de ces colonnes qui occupent le point culmi-
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nant du cône trqpéen, sont brisées par le
milieu. Les gens du pays assurent qu’il n’eu
^étoit pas ainsi il y a 90 ans, et que le tonnerre
étant tombé depuis cette époque sur les rochers
, les a brisés de la sorte.
Sur la colline de Dunfeune, sommité voisine
, composée du même porphyre, les
prismes sont verticaux ; cette roche offre là
un phénomène que présente souvent la dia-
base: c’est de former par la décomposition,
des boules à lames concentriques , qui tendent
continuellement à se séparer et à se détacher
les unes des autres. Je trouvai une
multitude de ces boules entassées au sommet
de Dunfeune.
Dans le petit vallon qui sépare Dunfeune
de Dundou , j ’observai plusieurs lits fort
larges de pechstein v e r t, exactement semblable
à celui qui se trouve dans un ruisseau
au N. E. du chemin de Lamlash. La bruyère,
qui croît en abondance sur cette partie de la
montagne , m’empêcha de découvrir la jonction
du pechstein avec le grès dans lequel
courent ces lits ou filons.
L ’un d’entr’eux semble, au premier coup-
d’oe il, être divisé en couches ; mais il est