fcmploye en Italie les marbres antiques et
précieux. Ce seroit une manière de profiter
d’un des plus beaux marbres que
je connoisse. Ce lit de marbre rose est
accompagné d’un lit de marbre blanc qui
lui ressemble, à la couleur et au grain près
qui est plus gros, ce qui lui donne davantage
l’aspect d’un marbre salin. Il est parsemé
de petits grains d’actinote d’un vert
foncé qui se mêlant par fois intimément
avec le calcaire, en colorent certaines portions
en vert. On y reconnoit aussi de foi-
bles indications de serpentine noble, semblable
à celle d’Iona mais moins caractérisée
; elle se fait remarquer par la teinte
d’un vert jaunâtre qu’elle communique au
marbre; ce calcaire renferme aussi quelques
cristaux rhomboidaux de feldspath blanc,
lamellaire, chatoyant, qu’on distingue de
la masse de même couleur, par sa dureté,
et parce qu’il ne fait point effervescence
avec les acides. Le marbre blanc est beaucoup
moins estimé que le marbre couleur
de chair, et on ne l’exploite point.
' Les lits de calcaire primitif se prolongent
vers le sud-ouest; une portion des rochers
qui bordent le rivage vers Balaphaitrich,
êst encore composée de marbre. Je trouvai
au bord de la mer, quelques parties de
ce marbre, parsemées de nodules saillants
au-dessus de la surface du roc. En brisant
un de ces nodules, qui ont deux à trois
pouces de diamètre, on est frappé de la
variété des substances qui les forment et
de la beauté de leurs couleurs.
L ’élément le plus abondant est un minéral
de couleur rouge et violette, d’un
éclat vitreux, chatoyant; il est dur, opaque;
il se présente sous la forme de pièces séparées
à surfaces convexes, sa texture pa-
roît compacte. Au chalumeau il blanchit
au premier coup de feu, et se boursouffle
puis se fond en un globule d’émail blanc
très-bulleux. Malgré qu’il ait quelques
uns des caractères du feldspath, j ’hésite
à lui donner ce nom a cause de sa texture.
Compacte et du boursoufflement qu’il éprouve
avant que de se fondre. Ne seroit-ce point
une variété de lépidolithe en masse ?
Vient ensuite , dans une proportion assez
considérable, de la malacolithe qu’on reconnoit
aisément à sa couleur d’un vert foncé;
à son éclat vif et vitreux et à sa fusion