
point ici cle débrouiller le chaos d’une nomenclature
qui ne repose sur aucun principe
fixe ( i) . J’ai donné la description aussi
détaillée que possible, de la composition et
de la structure des roches du Tor-nid-neon ;
(t) 11 est à regretter qu’oa n’ait pas encore une
classification des roches, fondée uniquement sur leuf
composition et leur structure, car d’après la méthode
géoguostique adoptée par l’école de Werner,
et dans laquelle les roches sont classées d’après leur
gissement seulement, on est souvent exposé ou à
faire des doubles emplois en donnant des noms dii—
férens à des roches évidemment de Ta même espèce
ou à réunir sous une seule dénomination des roches
fort différentes. Delà naissent des disputes de mots
qui sont loin de tourner au profit de la science ; de
là vient encore que la nomenclature des roches
ne reposant sur aucune base solide, les dénominations
sont entièrement laissées à l’arbitraire des observateurs,
ce qui n’a pas de moindres inconvéniens. Le
célèbre minéralogiste M.r Brongniart, sentant les
immenses avantages qu’auroit une bonne méthode
de classification des roches, a énoncé dans le Journal
des Mines, ses idées àcet égard; il est bien à souhaiter,
que sa nomenclature, lorsqu’il lui aura donné tout le
perfectionnement dont elle est encore susceptible, soit
promptement adoptée par tous les minéralogistes.
j ’ai fait connoître leur gissement et leurs
relations entr’elles ; et je laisse aux Minéralogistes
des diverses écoles , le • loisir d’a-
dapte r à ces roches, les noms qui leur pa-
roîtront les plus convenables. Qu’il me
suffise d’avoir montré que la roche quelconque
, soit granit ancien, soit granit nouveau
, soit syénite, qui forme le noyau central,
c’est-à-dire la plus basse des formations
d’Arran, est plus moderne que la roche qui lui
est immédiatement superposée, puisque sous
forme de filons , elle a pénétré dans les fissures
de cette dernière roche.
D ’après ces considérations, je n’ai pü voir
sans étonnement le savant professeur Ja-
meson , se refuser entièrement à admettre
l’existence des filous partant d’une masse de
granit pour se répandre dans une roche superposée.
Je ne puis croire qu’il ait vu la
montagne de Tor-nid-neôn , ou qu’il l ’ait
observée avec toute l’attention dont il est
capable , et avec un esprit exempt de partialité:
car alors il n’auroit pas deux fois,
dans ses élémens de Géognosie ( p . ixo
et 137), formellement nié un fait aussi
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