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On peut appeler du jugement rendu par
le Conseil de paroisse devant le Presbytère,
conseil dont la jurisdiction est plus considérable
, puisqu’elle s’étend sur plusieurs
paroisses. Les Pasteurs de ce district, et un
Ancien par chaque paroisse , forment cette
espèce de tribunal. Les presbytères peuvent
aussi conférer la faculté de prêcher,
à des candidats pour le St. Ministère , qui
n’ont pas encore reçu la confirmation.
Mais ces proposants ( Probationers ) , ne
sont pas admis à administrer les sacremens.
Les Presbytères enfin, ont le droit déjuger
et de censurer leurs propres membres, et ils
sont présidés par un Modérateur élu parmi
les membres ecclésiastiques de leur corps.
Ou Presbytère il y a appel au Synode
provincial, assemblée plus nombreuse encore,
puisqu’elle comprend toutes les paroisses
d’un ou deux comtés ; elle est présidée
comme le presbytère, par un Modérateur
tiré de son propre sein. La circonscription
des synodes provinciaux a été à-
peu-près calquée sur celle des anciens diocèses
des Evêques catholiques.
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Enfin,l’Assemblée Générale (General A ^
Semblr) juge en dernier ressort toutes les matières
ecclésiastiques. Cette imposante Congrégation,
se réunit annuellement à Edimbourg
dans le mois de M a i, et se compose
d’autant de Ministres et d’Anciens qu’il y a de
Presbytères. Chaque Université et chaque
bourg royal d’Ecosse a le droit de nommer
un Ancien, pour être son représentant dans
cette assemblée. C ’est là que se font toutes
les lois ecclésiastiques et les Canons qui
régissent l’église d’Ecosse, ainsi que les
réglemens relatifs au culte public. Le Roi
nomme chaque année un noble Ecossais
pour le représenter dans le Conseil, afin
qu’il ne puisse y être pris aucune résolution
contraire aux lois du Royaume. C’est le Commissaire
du Roi qui en ouvre et en ferme
la session, et pendant le temps qu’elle dure
il jouit des plus grands hounenrs.
Une des fonctions de l ’Assemblée Générale
est de nommer aux cures vacantes,
et ce n’est pas une des moins délicates.
Par un reste de la constitution de l’Eglise
catholique, les familles qui ont acquis à la
réformation les terres et les biens des cou