
armee de quelques pièces de canon , destinées
h défendre l’entrée de la baie ; de là
nous revînmes sur nos pas | en examinant
avec plus d’attention les rôchers du rivage.
- Ces roches sont composées du même grès
rouge et du même conglomérat grossier que
nous avions vus sur les côtes du Ayrshire, et
sur quelques points des rivages d’Arran. Ils
sont aussi traversés par des filons de la même
diabase. Quelques-uns de ces filons présentent
des formes tout-à-fait bizarres , et
sont remarquables par leur longueur et leur
largeur.Ils sont aussi réguliers que ceux d’Arran,
et le grès, a sa jonction avec le basalte
offre les memes phénomènes d’endurcissement
et de décoloration. Cette formation de
grès s’est présentée à moi dans toute la partie
de l’île que j ’ai parcourue. Elle est remplacée
dans l’extrémité méridionale, par des roches
de formation trapéenne ; et j ’ai o u ï -
dire que l ’on trouvoit des roches primitive«
dans les parties occidentales et septentrionales
de l’île. —
Les habitans de Bute paroissent aussi diffé-
rensdeceux d Arran, que le sont la conslilu-
( 89 )
tion physique et le climat de ces deux îles. Ils
sont Lowlanders, c’est - à - dire, Ecossais des
plaines et de la même race que tous les ha-
bitans d’Edimbourg , de GJascow et des
èontrées méridionales et orientales de 1E-
cosse. Ils ne parlent pointla langue gaélique,
mais le dialecte écossais de la langue anglaise.
Les gens de Bute sont, en général ,
mieux vêtus, plus propres et plus laborieux
que ceux d’Arran. Ils entendent mieux 1 a-
ericulture et le commerce, et leurs commu-
nications avec la terre-ferme sont beaucoup
plus fréquentes. Un paquebot part tous lés
jours de Rothesay pour Greenock, et tous les
jours il en arrive un de cette dernière ville.
S ’ils ont gagné en civilisation et en industrie
, ils ont, peut-être, un peu perdu les
qualités qui rendent le caractère des High-
landers si remarquable , je dirois même si
poétique. Les chants des anciens Bardes ne
créent point chez eux cet enthousiasme pour
les exploits de leurs ancêtres, et cet esprit
chevaleresque et entreprenant qui règne chez
les Montagnards écossais, lis n’ont pas à un
degré aussi grand cette curiosité qui provient
du désir de s’instruire et d ’agrandir la sphère