
Dundou, et s’y présente en colonnes prismatiques
fort régulières. Des filons de pechs-
tein et de basalte, et des lits de diabase se
trouvent, en grande abondance, dans les
couches de grès et de brèche qui forment la
base de ces collines.
Reprenons plus en détail la description de
ce promontoire, dont je n’ai fait qu’esquisser
les principaux traits.
Le porphyre dont est composé la roche
trapéenne qui couronne les sommités de
Dunfeune et de Dundou , a été pris, mal-à-
propos ce me semble , par M.r Jameson ,
pour un porphyre à base de wakke ( waklcen
porphyry) ; sa base diffère, en effet, essentiellement
de la wakke , par sa dureté , sa
cassure et sa manière de se comporter au
chalumeau , comme nous Talions voir.
Cette belle roche eStun porphyre formé par
trois élémens bien distincts. i.° Une pâte
homogène feldspathique ou pétrosdiceuse ;
2.° des cristaux de quartz ; 5.Q des-cristaux
de feldspath. La pâte est très-compacte et
à grain très-fin ; à l’oeil nu , son aspect est
mat, sa cassure paroîl inégale et terreuse;
sa couleur est d’un gris tendre. Vue à la
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loupe, sa cassure est écailleuse, fine, ses
écailles sont blanchâtres et demi-transparentes
; elle a le brillant de la cire ; elle est
dure ; la po nte d’acier , après avoir brisé
les petites écailles, laisse une trace métallique
sur la pierre. Elle est dense , pesante
et facile à casser; elle donne, par insufflation,
une forte odeur argileuse | et fait feu,
quoique foiblement, avec le briquet. Au
chalumeau elle blanchit, se fendille et
finit par se fondre en un émail blanc un peu
huileux.
Une multitude de cristaux de quartz et de
feldspath sont disséminés et empâtés dans
le pétrosilex, qui fait la base de ce porphyre.
La longueur des cristaux de quartz est de
deux lignes et au-dessous, et leur épaisseur
est au plus d’une ligne ; la plupart sont parfaitement
cristallisés, leurs faces et leurs
aretes sont très-distinctes ; ordinairement le
prisme hexaèdre paroit manquer tout- à-fait,
et les cristaux prennent la forme d’une double
pyramide ; souvent aussi deux des faces
des pyramides sont si petites, qu’on ne peut
les apercevoir même à la loupe ; ce qui
donne à ces cristaux l’apparence de véri