
avoir été déposées les roches secondaires s
du moins elles s’appuyent sur lui sans intermédiaire
visible. Le grès rouge, le calcaire
coquillé, l’argile schisteuse sont les roches
qui prédominent dans cette formation; leurs
couches sont le plus souvent preque horizontales.
Enfin, une troisième formation se
montre très-fréquemment dans la portion
méridionale de l’île , occupée par les roches
Secondaires ; c’est la formation trapéenne qui
paroît tantôt en cônes émoussés sur le sommet
descôteaux secondaires, et tantôt sous forme
de filons larges et prolongés intersecte leurs
couches. Ces filons s’étendent même par fois
jusques dans les roches primitives ; la dia-
base, le basalte , le klingstein , le pechstein,
et un porphyre d’une nature particulière,
sont les roches dont se compose la formation
trapéenne dans l ’île d’Arran.
Après ce coup-d’oeil général sur la distribution
topographique des classes de formation
dans Arran , j ’entre maintenant dans
le détail de mes observations particulières.
La plaine qui s’étend depuis la baie de
Brodick jusqu’aux montagnes, et sur laquelle
est bâti le village de ce nom, est’
formée en entier de dépôts d alluvion, du
sable, de gravier et de cailloux roules , re.f
couverts d’une couche mince de terreau végétal.
Auprès du bois de Brodick on trouve
à fleur de terre, quelques rochers de grès qui
forment le prolongement de l’arête qui sépare
le Glen Scherrig du Glen Cloy.
Les couches de grès sont inclinées de
à l’horizon; elles plongent au sud-est, et se
relèvent au nord-ouest, c’est-à-dire, du coté
de Goatfield et des autres montagnes primitives
; un beau porphyre à base de pechstein
( Retinite ) paroit au milieu du grès: mais
forme-t-il un lit parallèle aux couches , ou
les coupe-t-il comme un filon ? G est ce quil
est difficile de déterminer.
Le pechstein par sa couleur, qui est le
vert de bouteille foncé , par son luisant, sa
cassure conchoide , sa dureté, ses bords aigus
, tranchans et fortement translucides,
je dirois presque transparens , et par sa fra-r
gilité , ressemble tout-à-fait à une masse de
verre grossier et optique , ou plutôt à un
émail sorti d’un fourneau de fusion ; sa pâte
est fort homogène , et presque partout unie
comme la surface du verre dont elle a 1 é