
aisé de s assurer, par un léger examen, que
celle apparence de stratification est produite
par des fissures innombrables qui pénètrent
plus ou moins profondément dans le
rocher, et ne conservent pas entr elles un
parallélisme rigoureux.
Les escarpemens de Dunfeune sont tournés
vers l e s t , et la mer baigne le pied de
cet énorme rocher. Etant descendu sur le
rivage , je pus voir distinctement la position
relative des roches qui composent la colline
, et qui se présentaient entièrement à
découvert.
Le grès rouge occupe la partie inférieure;
au-dessus repose un lit très-large de diabase
porphynque qui renferme de jolies mésotypes
d ’un blanc pur et d’un éclat nacré, disposées
en faisceaux de rayons divergens. La diabase
elle-même est surmontée du cône composé
de prismes de porphyre, qui forme le
sommet de Dunfeune.
Le grès est absolument le même que celui
des cotes opposées du Ayrshire, il est composé
également de grains quartzeux liés ensemble
par un ciment argileux qui est à peine visible
, et qui se reconnoît à l’odeur argileuse
qu émet ce grès lorsqu’il est humecté.
Je lus vivement frappé de la belle apparence
que présente un lit énorme de pechs-
tein vert qu’on trouve dans une falaise de
grès rouge, au pied de Dunfeune. Cette
masse, de trois cents pieds de longueur sur
douze d’épaisseur, offre partout une surface
si unie et si lisse , qu’elle réfléchit les rayons
du soleil avec autant de force que le feroit
une masse semblable de métal poli. En la
voyant reluire de loin on croiroit contempler
un de ces rochers d’argent massif dont les
romanciers de l’orient se plaisent à décorer
les demeures des Génies ; et lorsqu on s en
approche, la belle couleur verte de la pierre,
son poli naturel, son éclat vitreux ne présentent
pas un spectacle moins remarquable.
Quant à la nature de ce pecbstein,
elle n’a rien qui le distingue de ceux que
j ’ai décrits plus haut ; il est absolument
homogène, et ne renferme pas un cristal de
feldspath. Sa cassure seulement est moins
unie , plus inégale et écailleuse.
Le grès et le pechsteio ici sont si rapprochés
l’un de l ’autre que j ’espérois enfin les
trouver en contact; mais je le cherchai en
vain, car dans toute la longueur de ce ht >