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178 RAPPORT SUR LES TRAVAUX DE BOTANIQUE
lions de plantes, de hois, de fruits, de graines, etc.,
el de nombreux dessins où sont consignés les principaux
résultats de ses observations et de ses expériences.
Aux herbiers cpi’il a composés lui-même et qu’il
connaît à fond, il a joint des échantillons que lui ont
livrés à Bourbon M. Richard, directeur du jardin botanique
de la colonie; à Lima, M. Adolphe Barrot; à
Macao, les Pères des Missions étrangères; à Calcutta,
le savant docteur Wallich, à qui notre Muséum national
d ’histoire naturelle est déjà redevable d’une multitude
de plantes précieuses. Son dernier don, rapporté
par la Bonite, ne s’élève pas à moins de six cents
espèces très-rares, dont les descriptions et les figures
se trouvent dans le magnifique ouvrage que la Compagnie
des Indes publie à ses frais.
Lu somme, la collection de plantes desséchées se
compose de trois mille cinq cents espèces environ, et, si
nous y joignons les six à sept mille espèces, fruits des
deux précédents voyages de M. Gaudichaud, il s’ensuit
que ce naturaliste a déposé dans les galeries de botanique
du Muséum plus de dix mille espèces sur lesquelles
on n ’en compte guère moins de douze à quatorze
cents nouvelles ou si incomplètement étudiées
qu’il est besoin de les décrire de nouveau.
M. Gaudichaud a particulièrement fixé son attention
sur les faits qui, de l’avis de quelques phytologistes,
semblaient en contradiction avec les théories qu’il a
soumises à l’examen de l’Académie en 1835, et il lui
a paru que presque tous ces faits venaient à l’appui de
sa manière de voir. 11 persiste donc à croire (nous copions
textuellement un passage de ses notes), que
chaque feuille a son système ascendant, ligneux et
cortical, et son système descendant diversement modifié
selon les groupes.
La mission que nous remplissons ici n ’est point et
ne saurait être de porter un jugement sur les doctrines
physiologiques de notre savant et ingénieux confrère ;
aussi, ne nous permettrons-nous qu’une simple observation
qui ne touche pas au fond des choses. La proposition
très-générale au moyen de laquelle M. Gaudichaud
se flatte d’expliquer la majeure partie des
phénomènes de Forganographie et de la physiologie
des végétaux, pourrait être universellement admise
sans qu’il y eût motif suffisant pour conclure que tous
les phytologistes sont d ’accord avec lui; car rien n ’est
plus probable que des dissentiments se manifesteraient
dès qu’il s’agirait de l’interprétation et de l’application
du principe. Lntre des théories rivales, ce sont les faits
dûment constatés qui décident, et souvent il arrive
qu’ils survivent seuls. Peu de phytologistes en ont observé
autant et si bien que M. Gaudichaud.
Nous avons examiné, avec une vive curiosité, les
nombreux tronçons de tiges ligneuses appartenant a
des espèces monocotylées ou dicotylées. Dans le
nombre figurent des Dracæna, des Pandanm, des
Freycinetia, des F rama , des Cocos, des Areca, des
Caryota et autres Palmiers de Manille , de la Chine, de
la Cochinchine, de l’Inde et de Bourbon; des Cycas
ainsi que des Fougères en arbre, telles que Cyathea,
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