I( Q iri DESCENDENT DES FEUILLES. C c S SUCS, 611 S aCCU IIlU -
« lanl clans le tissu situé au-dessus de l'obstacle, de-
« viennent une cause tiès-puissaiite de multiplication
« pour lui : de là la formation du bourrelet. Si l’ob-
« stacle n’embrasse jias la totalité de la circonférence
« de la tige, les sucs s’accumulent en moins grande
« proportion, et trouvant un point par lequel ils p e ü -
« J'ENT DESCENDRE, üs coutoLiment Cil quelque sorte
« l’obstacle; et les fibres qui succèdent au tissu utri-
« culaire qui s’est formé par suite de l’afflux des liquides
« nourriciers, se contournent comme le courant li-
« quide que l’obstacle avait arrêté. »
Tout cela, comme le reste, n ’est ni vrai ni heureusement
trouvé. Nous avons démontré et nous pouvons
le faire encore, et toujours, que les filets (dans ce
cas nous les nommons tissus radiculaires) sont arrivés
au bord supérieur de la ligature, de la décortication
circulaire, ou, enfin, d’une entaille quelconque, avant
(ju’il se soit produit en ce point ni ailleurs aucune
multiplication cellulaire ou autre, et que dès lors
les filets ne succèdent pas aux tissus utriculaires précédemment
formés.
Relativemeixt à l’obstacle incomplet, ou qui n ’embrasse
pas la totalité de la circonférence de la tige (1 ),
les auteurs, qui n ’ont sans doute pas eu l’intention de
s’attribuer la découverte des faits importants qui en
résultent, ont cependant, à nos yeux du moins, as-
(t)V o y . Gaudichaud, Organographie, pl. 13, fig. 6 ,7 , 8 ; pl. tS ,
fig. 1; pl. 1 6 , fig. 1 8 , 20 et 21 et les figures de presque toutes
les auti-es planches.
suraé un assez grand tort en ne citant pas les observateurs
qui ont fait les expériences, et les conséquences
nombreuses qn ils en ont déduites.
Ce qu’ils disent des fibres qui succèdent aux tissus
utriculaires dans nn courant de liquides nourriciers,
ne mérite réellement pas d ’être réfuté. Nous y reviendrons
toutefois dans une dissertation approfondie, afin
d’en finir tout à fait sur ce point.
Nous savons bien d’ailleurs que leurs fluides nourriciers,
leurs cambiums primitifs, secondaires, tertiaires
ou quaternaires, sont à la fois nutritifs, excitateurs
et organisateurs, sont des êtres à plusieurs
fins, en un mot, des sortes de Protées dont ils
font, comme la plupart de leurs prédécesseurs, un
emploi excessif et très-abiisif. — Quand nous traiterons
des rayons médullaires du corps ligneux et de
l’écorce, et de la fécule qu’ils renferment à l’état de
granules et de liquides colorables par l’iode (1); quand
(I) Presque tous les jeunes rameaux des végétaux ligneux vulgaires
que nous avons étudiés sous ce rapport, renferment des m atières
colorahles en bleu par l’iode, dans les rayons médullaires, quelques-
uns dans le parenchyme cortical, dans la p artie qui sépare la moelle
du bois (étui médullaire) et même dans les rayons ligneux, etc.
{saltx, frax inus).
La m o e l l e , excepté celle des bourgeons, en est généralement
dépourvue. Nous n ’avons que très-peu d’exceptions à signaler (r™-
toegus, etc.).
N’ayant pas eu le loisir de donner à ces observations le caractère
de généralité et de régularité qu’elles méritent, nous ne les signalons
ici que pour appeler sur elles l’attention des jeunes botanistes.
Des recherches soignées de ce genre, faites dans toutes les saisons.