250 RECHERCHES GÉNÉRALES
Les racines des Monocotylédones sont ordinairement
simples ou filireuses.
De même qu’elles peuvent partir de la base de leurs
méritballes propres, elles peuvent aussi sortir à la base
des autres méritballes inférieurs, longtemps avant
d ’atteindre le sol.
Cbaqiie feuille ayant sa racine, celle-ci peut sortii-
entière ou divisée eu radicelles, eu totalité ou en
partie.
I.es racines des pbytons de Dicotylédones sont dans
le même cas, mais elles descendent généralement à
l’état de vaisseaux distincts, particuliers; e t, après
avoir augmenté le diamètre des troncs, vont aussi accroître
celui des racines principales et de leurs ramifications.
Au moyen du système descendant ou radiculaire,
je compte pouvoir expliquer tous les phénomènes particuliers
de l’organisation extérieure des tiges et des
racines, la formation des cloisons ou diaphragmes ligneux
de certaines tiges articulées, de même que par
le système ascendant j ’expliquerai tous les phénomènes
de l’accroissement en hauteur des tiges, la disposition
symétrique des vaisseaux méritlialliens, et, en tenant
compte des modifications que ceux-ci éprouvent visiblement,
tout ce qui sé rattache à l’organisation des
fleurs, des fruits, des graines, etc.
Les faisceaux mérithalliens ligneux et corticaux varient
dans leur composition et leur distribution, dans
chaque groupe végétal.
Ils restent souvent réunis dans toute l’étendue des
SUR L’ORGANOGRAPHIE DES VÉGÉTAUX. 251
méritballes et forment ainsi le canal médullaire ou
cercle intérieur, simple ou composé, du corps ligneux,
comme on le voit dans les Monocotylédones et dans
une foule de Dicotylédones à feuilles alternes, etc. ;
mais plus ordinairement, et surtout dans la majorité
des Dicotylédones, ils se séparent en deux parties,
l’une intérieure qui reste en place et forme le canal
médullaire; l’autre extérieure qui est annuellement
repoussée vers la circonférence des troncs où elle va
constituer les fibres de Fécorce, du liber, etc. Mais on
peut avancer qu’il n ’y a rien de fixe a ce sujet et que
chaque groupe naturel offre son type particulier, ce
qui m’a fait dire, en \ 833 :
Que non-seulement chaque groupe naturel offre
une organisation spéciale, mais encore que cette organisation
primitive se retrouve, plus ou moins modifiée,
dans chaque genre et même dans chaque espèce
de ce groupe.
Les vaisseaux mérithalliens fascicules sont quelquef
o i s disposés sur plusieurs rangs concentriques. Parfois
aussi ils restent isolés au centre de la tige, dans la
moelle (vaisseaux médullaires). D’autres fois ils sont
refoulés, en partie ou en totalité, au dehors ; mais le
plus ordinairement ils circonscrivent la moelle et la
séparent du corps ligneux.
Leur composition varie à l’infini.
Dans la majorité des Dicotylédones, comme je viens
de lè dire, les faisceaux vasculaires méritlialliens se
partagent en deux jiarties. L’une reste au centre et
forme le canal médullaire qui renferme les trachees ;