« unes des autres, il est plus facile de les suivre dans
(( leur trajet; ou peut voir que c’est vers la partie
« moyenne de leur longueur que ces fibres ont une
« organisation plus complexe qu’à leur extrémité su-
(( périeure. »
¡Nos antagonistes n ’ayant jamais étudié cette matière,
ee qui résulte sans conteste de cette objection même,
ne pouvaient nous donner ici qu’un indigeste mélange
confus de noms, de faits et de principes tellement entremêlés,
que ce n ’est qu’avec lapins grande difficulté
et même avec doute que nous sommes parvenu à
nous eu rendre compte. *
Ne voulant pas pousser les choses trop loin en ce
moment, nous nous bornerons à rappeler à nos contradicteurs
qu’ils sont très-incapables de nous dire où
est située la partie moyenne de la longueur des fibres
isolées et distinctes dont ils méconnaissent certainement
la nature, puisqu’ils les confondent entièrement
avec celles qui partent de la base des bourgeons ; et,
relativement aux fibres ligneuses descendant de la base
de ces bourgeons, nous ajouterons que nous avons
suffisamment répondu d’avance, dans notre organograpbie,
pl. 5, fig. 8-9-14, à toutes les objections hasardées
qu’on pourrait faire. D’ailleurs, nous avons
déposé au Muséum d ’histoire naturelle ces anatomies
avec toutes celles qui ont passé sous les yeux de l’Académie,
et ils peuvent facilement, sans notre concours,
aller reconnaître eux-mêmes toute la profondeur de
leurs fausses assertions à ce sujet. Si les pièces que
nous avons déposées au Muséum ne leur paraissent
j)as suffisantes, nous offrons de leur en montrer de
nouvelles qui sont encore plus belles et plus concluantes.
Nous les avons reçues depuis peu de temps
de l’île Bourbon (Réunion), où, sur nos indications,
elles ont été préparées par M. Lépervancbe Mézière,
botaniste très-distingué de cette localité.
Nous dirons donc à nos adversaires scientifiques,
pour en finir sur ce point, comme d’ailleurs sur tous
les autres, que nous avons jiroduit nos preuves et que
nous les tenons à leur disposition. Maintenant où sont
les leurs?... Ont-ils donc oublié que nous avons défié
(1)tous les anatomistes, nos opposants, de nous
en présenter une seule qui soit le moins du monde
évidente, même raisonnable, et que nous tenons la
chose comme parfaitement impossible, tant qu’il n ’y
aura rien de changé dans l’ordre de la nature ? Qu’ils
nous permettent donc de le leur rappeler, et de leur
dire encore une fois que nous les attendons devant
l’Académie, pour modifier ou changer nos convictions ;
mais que jusque-là elles seront inflexibles comme le
droit, la justice et l’honneur !
Quatrième objection (page 281 ).
« Les phénomènes du bourrelet circulaire qui se
« forme au-dessus d ’une ligature faite à un arbre dico-
« tylédoné, peuvent parfaitement s’expliquer par l’ob-
« stacle qu’elle apporte au passage d e s s u c s n u t r i t i f s
(J) Comptes rendus de l ’Académie des sciences, séance du 19 mai
184S.