2S4 RFXHERCHES GENERALES
au centre de la lige, va se former dans l ’aisselle de la
feuille. 11 est produit, non par la vitalité générale du
végétal, mais par la vitalité individuelle ou phyto-
nieime qui ne perd jamais , ou que très-rarement, ses
forces de reproduction, et qui les perdrait si le développement
des phytons supérieurs et celui de leur
bourgeon terminal résultaient, comme on l’a prétendu,
des extensions ou du dédoublement de son individu,
et non de nouvelles productions successives qui ac-
(|iiièrent en naissant leurs facultés vitales propres.
Les traits qui distinguent les Monocotylédones des
Dicotylédones sont aussi saillants que nombreux;
mais, en faisant la revue des groupes végétaux, nous
verrons que certaines tiges de plantes essentiellement
dicotylédones ne diffèrent pas moins entre elles. Je
tenterai d ’aborder quelques-unes des causes qui produisent
ces modifications.
L’organograpbie végétale, prise à ce point de vue,
serait d’une simplicité élémentaire admirable si tous
les pbytons avaient la même composition organique,
s’ils jouissaient tous du même degré de développement.
Mais cette organisation et ce développement varient
non-seulement dans les pbytons entre eux, mais encore
entre les parties qui les constituent et selon un
nombre infini de conditions.
Avec les modifications organiques varient aussi les
fonctions physiologiques.
Là, est la principale base des principes physiologiques
que j ’ai arrêtés.
SUR l ’organographie des Végétaux. 255
Je n ’en considère pas moins les liges jirises dans
leurs généralités comme des êtres composés d’individus
nombreux (pbytons), ayant une organisation
typique analogue, mais variable, superposés et greffés
les uns sur les autres , avec certaines conditions d’agencement
de leur système ascendant et descendant,
de manière à former un tout cimenté en quelque sorte
par des tissus cellulaires diversement modifiés. Les
membres appendiculés de ces individus, les feuilles,
se détachent à un certain âge et à des conditions dont
il sera peut-être facile d’expliquer les causes (causes
d ’épuisement).
Les arlires que l’on a jusqu’ici, mais à tort selon
moi, considérés comme des êtres isolés, ne forment
donc pas les feuilles, ainsi qu’on le croit généralement;
mais ce sont des individus distincts (pbytons),
naissant les uns dans les autres, ayant une organisation
spéciale généralement uniforme et des membres
appendiculés ou foliacés, qui forment les tiges dont
l’accroissement en bauteur résulte de la superposition
d ’une partie dite tigellaire ou ascendante d’un grand
nombre d’individus, et l’accroissement en diamètre,
d’une partie dite radiculaire ou descendante de ces
mêmes individus.
Les feuilles prises dans leurs petioles et dans leurs
limbes, on dans ces deux parties modifiées; les appendices
foliacés quelconques ne constituent donc pas des
individus, mais des parties (des membres, des organes
si l’on veut) d’êtres primitifs, destinés à remplir des
fonctions données, mais les fonctions de ceux-ci