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192 OBSERVATIONS SUR QUELQUES POINTS
lier au point de remplir cette cavité, tandis que la base
pétiolaire de ce même cotylédon, entraînée peut-être
aussi par la radicule, s’allonge d’une manière fort remarquable.
.le reconnus à fond l’organisation intime de la radicule
(1) et des cotylédons; de la plumule avec on
sans tigelle, e t, dans quelques espèces seulement
(Arachis hjpogæa)^ l’existence de bourgeons latéraux
extérieurs à la plumule, opposés aux cotylédons
(2).
.le vis la radicule, mise en jeu par les éléments de
la germination, s’allonger sensiblement; les cotylédons
se tuméfier, surtout quand ils étaient d’une nature
cbarnue, puis grandir et s’écarter pour montrer bien-
(1) Cette manière de m’exprimer ici, comme dans le cours de
cette le ttre , ne sera pas, j ’espère, faussement interprétée. .Te ne
prétends nullement être le premier qui ait fait connaître dans tonS
ses détails la radicule, la plumule ou gemmule, e tc ., je sais qu’à
cet égard des faits nombreux sont établis depuis des siècles. Je me
borne seulement à indiquer la marche que j ’ai suivie. Si je suiS
appelé à publier mon travail dans tout son ensemble, je le ferai
de manière à rendre à chaque auteur ce qui lui appartient.
(2) Dans cette plante, l’embryon encore enfermé dans la graine
offre, même sans le secours de la germination : I" une radicule,
une tigelle très-courte terminée par deux cotylédons épais, stipulés,
à stipules charnues, irrég u liè re s, faisant corps avec les cotylédons;
2° une gemmule, dans laquelle on distingue deux feuilles
stipulées à quatre folioles chacune et à stipules bordées de longs
cils; plus au centre encore, d’autres feuilles alternes également
composées et ciliées; 3“ enfin, deux petits bourgeons extérieurs à
la gemmule, opposés aux cotylédons, formés de feuilles rudimentaires
dans lesquelles on remarque encore les stipules ciliées.
tôt après la plumule (gemmule), aussi dans un état
notable de croissance.
Pris à ce point, ces embryons furent coupés verticalement,
de manière à partager les cotylédons et les
radicules en deux parties égales, et étudiés au microscope.
De ces expériences multipliées résultèrent
les théorèmes suivants :
i" Les embryons sont simples ou composés.
2“ Un embryon simple est formé d’une radicule,
d ’un cotylédon et d’un noeud vital; ou mieux d’un
noeud vital, d’où part inférieurement une racine,
supérieurement un mérithalle tigellaire , une feuille,
et un bourgeon plus ou moins enveloppé par la base
pétiolaire de la feuille.
3° Un embryon composé, dicotylédoné ou polyco-
tylédoné, résulte évidemment de la réunion intime de
deux ou d’un plus grand nombre d ’embryons simples,
greffés depuis la base des lobes ou des pétioles jusqu’à
l’extrémité des radicules, etc.
La coupe horizontale de la tigelle et des radicules
des mêmes embryons fut également examinée au microscope;
elle ne montra d’abord que de rares vaisseaux
fibreux iilires, très-distincts, puis légèrement
réunis dès que les parties de la plumule prirent quel-
(jue accroissement. Ces vaisseaux disposés en cercle
vers le centre de la tigelle et de la radicule et diversement
nombreux, éloignés ou rapprochés selon les
espèces, s’accroissent progressivement et finissent par
former la première couche fibreuse ou ligneuse des
végétaux dicotylédoués et la première série des fais-
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