d’luli, que nous défendrons toujours, parce qu’elle
est l’expression de la vé rité , et qu elle seule peut
nous guider dans les voies encore si mystérieuses et
obscures de la physiologie.
Esl-il donc nécessaire, après cela, de dire ici,
par anticipation , que les forces manifestes qui dirigent
les deux systèmes ascendant et descendant des
végétaux, ne sont pas les seuls caractères qui les différencient
; que ces systèmes se distinguent encore
par la composition chimique de quelques-uns de
leurs principes organisateurs primitifs, par la forme ,
la texture et la disposition de leurs éléments organisés,
e tc ..., et ne sait-on pas, par exemple, qu’il
n ’existe aucune parité d ’organisation entre le canal
médullaire d’une tige et les couches de son corps
ligneux , pas plus d’ailleurs qu’entre les vaisseaux
spéciaux de l’écorce et les fibres du liber?...
Maintenant que chacun sait tout ce qu’on a fait,
tout ce qu’on a dit, tout ce qu’on a inventé de contraire
pour expliquer les accroissements de ce que
l’on nommait autrefois, et ce que quelques botanistes,
d’ailleurs fortrecommandables, nomment encore l’axe
ascendant des végétaux, c’est-à-dire le corps ligneux
des tiges, en y joignant, bien entendu, celui des branches,
etc., que les physiologistes jugent!
D’un autre côté, de même que les premiers anatomistes
ont expliqué le mode d’organisation des tiges
par l’ascension successive des filets ligneux des racines
primitives, adventives ou autres , les seconds ne
se sont pas montrés éloignés de croire que les filets
engendrés dans les racines secondaires pouvaient
bien , en remontant sur les racines primitives , déterminer
leur accroissement ligneux ou en diamètre.
Plusieurs ont même assuré que ces filets ligneux de
toutes les divisions des racines principales, remontaient
non-seulement sur les souches , mais aussi sur
le tronc et ses ramifications terminales.
Pour soutenir de telles erreurs il faut certainement
être aveuglé par les mauvais principes dont on a nourri
son intelligence, par l’esprit de parti, ou se condamner
volontairement soi-même à passer pour n ’avoir
jamais rien observé, rien .... Mais nous nous arrêtons,
car quelques paroles de vérité de plus et nous sortirions
des bornes que nous nous sommes imposé l’obligation
de ne jamais franchir. Nous voulons tout
dire ou tout faire entrevoir et ne pas aller au delà de
ce qui est strictement nécessaire au triomphe de la
science.
Nos contradicteurs ont, nous le pensons du moins,
abandonné cette dernière théorie de l’accroissement
des tiges par l’ascension des filets des racines, mais
sans la remplacer directement.
Cependant, comme il est fort difficile de se débarrasser
entièrement d’une idée de jeunesse, alors même
qu’elle est opposée aux faits et aux principes les plus
rationnels, et qu’il est sans doute pénible de confesser
qu’on s’est trompé souvent ou toujours sur tous les
points de l’organographie et de la physiologie, on est
descendu des racines à leurs divisions inférieures les
plus ténues et jusqu’au chevelu.
B o n i t e . — B o t a t i iQ u e . 5