de dicotylédones qui ne le sont qu’en partie (1), furent
étudiées dans le même but et me fournirent de
l)ien plus grands résultats.
Je pus conclure de ces diverses expériences que les
trois grandes divisions établies par le célèlire auteur
de la méthode naturelle sont de tout point rationnelles,
en admettant néanmoins que des graines, peut-
être acotylédones d ’abord, deviennent monocotylédones
dans l’acte de la germination ; que toute la
différence gît dans l’absence ou dans la présence des
fibres, et, pour les plantes pourvues de celles-ci, dans
la position de ces fibres ligneuses qui sont diversement
groupées an centre dn tissu cellulaire dans les tiges
acotylédones, disposées en séries ou spirales du centre
à la circonférence dans les tiges monocotylédones, en
cercles ou en rayons dans les dicotylédones.
Lorsque je fus arrivé à ce point de mes recherches,
j’abordai la grande question de l’organisation des
liges.
Dans cette étude, je voulus d’abord ne tenir aucun
compte des expériences de mes savants devanciers, ni
mées , ne serait-il pas naturel de placer immédiatement après
elles, dans les classifications, les dicotylédones à graines également
munies d’un périsperme? Dans ce cas, cela s’accorderait très-
bien avec des groupes de transition que j ’ai déjà en partie établis
sur d’autres caractères.
(1) En outre des graines qui sont naturellement privées de
perisperme, on en rencontre d’autres q u i, bien qu’elles appartiennent
à des groupes périspermés, sont cependant privées de
cet organe. Le Nelumbium des Nympbæacées en fournit un
exemple.
des brillantes théories qu’ils ont établies; oublier
même, s’il se pouvait, pour un temps du moins, toute
la science, et ne me laisser guider que par la nature et
l’observation.
Les riches forêts brésiliennes, à défaut de celles du
Pérou que j’avais été forcé de quitter brusquement,
étaient bien propres à me diriger vers le but que je
voulais atteindre. Llles m’offrirent, tout réunis et pour
ainsi dire groupés à souhait, les éléments qui pouvaient
le mieux me servir. Pas une forme remarquable d’arbre
ne fut négligée, et pas une liane n ’échappa à mes curieuses
investigations.
Des faits intéressants ne tardèrent pas à se montrer.
Je puis même dire, sans exagération, que chaque jour
m’en dévoilait de nouveaux.
Aussi, mille formes extraordinaires vinrent-elles
s’offrir dans l’arrangement symétrique des tissus vasculaires
des tiges. Je signalerai seulement ici, aussi
brièvement que possible, les plus extraordinaires parmi
les exemples que j’ai puisés dans le seul groupe des
dicotylédones.
Dans beaucoup de tiges grimpantes, ces vaisseaux
ligneux sont rangés en quatre séries très-distinctes et
souvent en croix de Malte de la plus grande régularité
(pl. 19, fig. 4, a, b, c, d), séparées par des couches
de liber {e, f , g, 4); ce qui me servira k prouver d ’une
manière péremptoire que le liber se change quelquefois
en bois. Dans certaines tiges, les vaisseaux sont
disposés en faisceaux libres, arrondis, sons une écorce
comtiiiiite; de sorte que les tiges qui en résuUeiil sont