tl’aliortl, [lai’ce ([iie, avant loiU, ils ont une vie spéciale,
énergi<|ue, ([ni ne cesse même entièrement que
[lar la désorganisation , et dont la puissance ne se ralentit
ordinairement que lorsque, après la chute des
corps appendiculés ou foliacés, ces mérithalles tigellaires
, diversement enveloppés , fonctionnent plus directement
pour la vie générale dn végétal.
Mais, tout en modifiant leurs fonctions physiologiques,
ces méritlialles inférieurs, tigellaires on cauli-
naires, comme on voudra les nommer, n ’en conservent
pas moins toujours, même après avoir perdu les
appendices foliacés qui les terminent, leur vitalité in-
dividiielle et la faculté de fonctionner pour leur existence
propre comme pour la vie générale du végéta!
entier, quelles que soient d’ailleurs la nature et les dimensions
de celui-ci.
Nous trouverons plus tard, dans cette complexité
organique et physiologique, l’explication d ’une foule
de faits importants.
Ces travaux, si je ne m’abuse complètement, doivent
donc avoir la plus grande influence sur les progrès de
l’orgauograpbie, de la physiologie et de la botanique
projiremeiit dite.
Déjà plusieurs essais tentés par les hommes les plus
éminents dans la science, ont été faits dans une direction
organograpbique que j’appellerais vitale, essais
dont l’Académie, à son avant-dernière séance, a vu
peut-être un des exemples les plus remarquables.
M. Ad. de Jussieu, qui est en France le représentant
des méthodes naturelles, ne pouvait rester étran-
SUR L’ORGANOGRAPHIE DES VÉGÉTAUX. 257
ger à ce moiivement général; aussi vient-il de traiter,
dans un savant mémoire sur la famille des Malpigbiacées,
quelques points de l’organographie et de l’ana-
lomie de ce groupe important. Pressé, lui aussi, du
besoin de généraliser, et affligé sans doute du retard
que, bien involontairement, j’ai ajiporté dans la publication
de mon mémoire, il ne s’est point borné à
l’examen des seules lianes des Malpigbiacées, il a passé
en revue toutes les formes curieuses fournies par certaines
L é g u m in e u s e s , B ig n o n i a c é e s , S a p in d a c é e s , Aris-
TOLocHiÉEs, M é n isp e km é e s , G n é t a c é e s , etc., et fait ainsi
un brillant programme des découvertes que j ’ai faites
pour la plus grande partie et qui forment la base de
tous mes travaux, de celui-ci particulièrement.
Ce savant ne pouvait être le dernier à sentir que les
méthodes auront une valeur d’autant plus grande que
les lois de l’organisation seront mieux connues, et
que nous aurons une plus juste appréciation de ee
que sont les organes qui régissent la botanique proprement
dite.
J’ai lu son mémoire avec attention, et je crois avoir
reconnu que tout ce qu’il a dit, malgré quelques dissidences
apparentes du moins, qui pourraient exister
entre nous, viendra se ranger , en le fortifiant, dans
le cadre organograpbique que j ’ai tracé.
L’atlas qui accompagne mon mémoire est composé
de dix-huit planches en partie coloriées et renfermant
de trois cent trente à trois cent quarante figures, au
nombre desquelles se trouvent représentées en très-
grande partie les tiges anomales signalées par M. Ad. de
BosnT.. - Botanique. U