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(licteurs, car il u’y a en réalité que des idées erronées
dans leurs objections, se trouvant suffisamment réfutées
dans les notes qui vont suivre et terminer cette
introduction, nous passerons provisoirement outre, en
faisant pourtant remarquer une fois de plus, que non-
seulement elles ne peuvent atteindre la théorie des
raerithalles, mais encore qu elles frappent au contraire
avec force sur les doctrines de tous leurs partisans,
nos contemporains, dont ils citent avec tant de complaisance
les IMPORTANTS TRAVAUX, commc sur les
leurs propres; ce que, dans leur aveugle passion de
contredire, ils n ’ont même pas remarqué.
11 suffît, en effet, de tourner quelques pages pour
trouver dans les travaux qu’ils adoptent « des o b s e r -
VARIONS FORT IMPORTANTES (p. 289) et qui tendent à
« ECLAIRER le mode encore si obscur et si contesté de la
(1 formation des fibres des Monocotylés. » Là, en effet
on verra (p. 290) : « une innombrable quantité de filets
« presque invisibles à l’oeil nu, tant ils sont grêles et
« transparents, p a r t a n t de tout le pourtour interne
« du stipe et s ’é l e v a n t vers la partie haute et centrale
« du phyllophore dont ils s u i v e n t intérieurement les
« contours superficiels. Tous vont s ’a l l o n g e a n t et se
<1 r a p p r o c h a n t par leur e x t r é m i t é s u p é r i e u r e de la
« base des jeunes feuilles, avec lesquelles, plus tôt ou
» plus tard, ils se mettent en communication directe.
« Quelquefois, dans le tissu qui limite le fond de la
» dépression, j ’ai surpris, dit l’un d ’eux, ces filets au
« moment où ils s ’a c h em in a i e n t vers les faibles linéa-
» ments des feuilles dont la présence ne se révèle
(( encore qu’à l’anatomiste aidé des plus puissants mi-
« croscopes. »
Les filets marchent donc, puisqu’ils p a r t e n t , s ’a c
h em in e n t , s ’é l è v e n t , se RAPPROCHENT, c tc ., par leur
extrémité supérieure de la base des jeunes feuilles,
puisque vous dites vous-même, très-explicitement
(p. 291), que leur formation m a r c h e de bas en haut,
vers la base des feuilles, et que dans leur partie inférieure,
où se trouve leur point d ’oR iG iNE, leur organisation
est plus complexe, e tc ., ce qui signifie, sans
doute, mais seulement en d ’autres termes, qu’ils commencent
en bas et finissent en haut, justement le contraire
de ce que nous avons démontré et prouvé par
d’incontestables faits.
D’ailleurs, en disant que les vaisseaux radiculaires
ou ligneux descendent, nous n ’avons pas prétendu les
faire marcher autrement que par leur formation successive
de haut en bas (1). Nous différons complètement
sur ce point, comme aussi sur la nature des éléments
qui composent les filets, en nn mot sur tout.
Vous vous trouvez donc, en adoptant de tels phénomènes
imaginaires, je vous le répète avec peine
mais avec assurance, non-seulement en opposition avec
nous, mais aussi avec vos maîtres et amis, ainsi qu’avec
vous-même. A moins, toutefois, que vous n ’admettiez,
vous aussi, cette affreuse hérésie scientifique,
que les choses se passent autrement dans les Mono-
(1) Voy. Gaudichaud, Comptes rendus de l ’Académie des sciences,
séance du 22 février I8 4 I , p. 369.