350 RECHERCHES GÉNÉRALES
lie soit (jiie l’extrémité fermée en eoecum dn boyau
pollinique, comme le soutient M. Schleiden, ou résulte
d’une cellule allongée dn placenta animée et en
quelque sorte alimentée par un trajet vasculaire ascendant,
ainsi que j ’ai cru le reconnaître depuis ; toujours
est-il que l’embryon commence par une cellule
distincte, souvent isolée et suspendue à l’extrémité
d ’un long cordon ombilical (1). Les bons observateurs
s’accordent tous en ce point.
Ce qui n ’a peut-être jamais été dit encore, et ce que
j ’ai pourtant observé bien souvent, c’est que cette
cellule embryofère ne se forme et ne parcourt les
phases de son développement, que sous certaines conditions
organiques de l’ovule que je tenterai de faire
connaitre dans tous leurs détails dès que je pourrai
entrer à fond dans cette partie importante de la science.
,1e dirai cependant par anticipation que ces conditions
se lient à l’organisation du funicule, du raphé, de la
cbalaze et des vaisseaux chalaziens, dont j ’ai fait de
minutieuses analyses que je crois propres à jeter quelque
jour sur les mystérieux phénomènes de la fécondation,
sur la formation et le développement de l’embryon,
comme sur les causes de la stérilité de certains
ovules, dans un grand nombre de végétaux d ’ailleurs
fertiles, mais chez lesquels une partie des ovules imparfaitement
organisés restent souvent stériles ( Dracæna,
Scilla, Hyacinthus, etc.).
(1) Gaudichaud, Organographie, pl. d, fig. 14. Pl. 6, fig. 26,
32, 3 4 ,3 6 , 38, 40 à 43, 47 à 53.
SUR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 351
Ces analyses semblent, de prime abord, infirmer
les nouvelles théories de M. Schleiden sur l’origine de
l’embryon, ou prouver au moins que, si cet embryon
ne se forme pas au sommet d ’un vaisseau ou d un trajet
vasculaire cbalazien, ainsi que je le croyais avant
le travail de ce savant, la présence de ces vaisseaux ou
trajets, destinés à vivifier peut-être, à injecter et à
rendre turgescents les tissus des feuillets ou enveloppes
de l’ovule, est du moins indispensable à la fécondation
: ce qu’on admettra d ’ailleurs dans toutes les
hypothèses.
Cette quatrième et dernière supposition générale
qui admet la cellule embryofère isolée, suspendue par
un fil souvent fort long, ne vient-elle pas confirmer
les trois premières, et en faire reconnaître la vérité?
Chacun ne verra-t-il pas dans cette cellule suspendue
cà un fil microscopique la démonstration des trois
suppositions qui ont précédé celle-ci ?
N’est-ce donc pas d’un côté un exemple pour ainsi
dire évident de la cellule libre, isolee, vivant dans un
milieu favorable à son développement; et de 1 autre
un exemple de la cellule dépendante mais unie
par un seul fil, il est v ra i, soit a la masse pollinique
qui aurait envoyé le sac embryofere, d après 1 une
des théories, soit à une cellule allongée du placenta,
comme je l’ai souvent observé (oranger) depuis deux
ans, soit enfin aux tissus intérieurs des ovaires et des
ovules, d’après moi et d ’autres observateurs?
Cette dernière supposition étant admise, il ne nous
restera plus d’entraves a vaincre, car les observations