ooiiiiée j):u’ M. le ministre de la marine, me mettent
même dans la nécessité d’attendre (|iie cet ouvrage
ait jiaru, ))our donner la fin (la 3' partie) de mon
travail sur l’organograpliie.
Qu’il me soit permis, toutefois, de faire connaître
ici, dans un résumé succinct, le plan cjuc j’ai adopté
dans tout le travail, la marche que j ’ai suivie et les
résultats que ces recherches semblent promettre à la
science.
Dieu, après avoir créé le monde, a voulu le féconder
d’éléments divers. De sa main puissante il a répandu
des germes infinis, végétaux et animaux, qui sont allés
¡leupler la terre et les eaux, depuis le sommet des plus
hautes montagnes jusqu’aux pins grandes profondeurs
des mers.
foutes les puissances intellectuelles des temps anciens
et modernes s’accordent à penser que les végétaux
ont précédé les animaux (1), que la terre était
nistère de la ma rin e , nous reprendrons ce document pour lui imprimer
le cachet scientülque qu’il est destiné à recevoir et à conserver
toujours.
Nous le compléterons de tous les faits hien démontrés d ’organogénie
et de physiologie qui se sont produits, depuis son apparition,
sur le dévelo|)pement des ê tre s , des organes, des tissus,
ainsi que sur les phénomènes chimiques et physiques évidents qui
dans des cas divers se manifestent sous l’action ou l’empire de la
vie.
(t) Ceci, hien entendu, ne s’applique qu’aux êtres supérieurs des
deux règnes organiques. Car tout peut faire supposer que les végétaux
et les animaux microscopiques ont pu naître en même
temps. Les plus anciennes médailles de la géologie renferment à
la fois des restes de végétaux et d’animaux.
SLR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 277
couverle des premiers avant l’apparition des seconds,
ce qne d’ailleurs la théologie nous a transmis d âge en
âge, dans l’histoire des sept époques ou divines journées
de la création.
Les philosophes de notre temps, les uns en prouvant
que riiomme n’a pas laissé de vestiges dans les terrains
primitifs, et les autres que les végétaux les plus simples
ont précédé les végétaux les plus composés, sont
venus de nos jours donner la consécration de la
science aux grandes époques créatrices des premiers
âges.
Chaque siècle amène ses progrès, el chaque progrès
de l’esprit humain est une preuve nouvelle à raitjiui
des vérités éternelles.
La physiologie, comme tout ce qui est, date donc
de la création. Les hommes de tous les temps ont
dû s’en occuper. Et pourtant, qu’est-ce encore aujourd’hui
que la physiologie? Malgré les efforts de
tous les hommes qui y ont consacré leur v ie , leurs
veilles et leur génie, quels en sont les éléments, les
(trincipes, les bases et même les vérités bien démontrées?
Telles sont, messieurs, les questions que je me suis
faites dès mon entrée dans le domaine des sciences,
dans celui de la zoologie d’abord et de la pbytologie
ensuite.
Forcé par les circonstances, par mes goûts et aussi
]>ar le liesoin de me restreindre à une spécialité, je
me suis voué lout entier à l’élude des plantes. L Académie
sait quels sont les efforts et les sacrifices que