194 OBSERVATIONS SUR QUELQUES POINTS
ceanx fibreux de ceux qui sont monocolylédonés.
Ces deux sortes d’expériences me conduisirent encore
à adopter les propositions suivantes :
1° [.a radicule est la racine des feuilles cotylédo-
naires.
2“ La tigelle est formée des bases pétiolaires soudées
des mêmes feuilles et de celles de la gemmule naissante.
3" La gemmule résulte de l’union des bases pétiolaires
des feuilles primordiales, ainsi que de celles du
bourgeon qui les termine. (C’est le premier article ou
premier mérithalle des auteurs.)
Ln général, quand dans l’emliryon la tigelle existe
la gemmule manque, et vice versd.
Etudiant ensuite les bourgeons et les comparant
aux embryons, je reconnus encore qu’ils ont une origine
analogue, c’est-à-dire qu’ils sont formés de tissu
cellulaire, partant de la moelle centrale on des zones
médullaires concentriques, dont un jet se porte de
dedans en dehors et de bas en haut ; que cet amas
cellulaire donne naissance à des feuilles cotylédo-
naires (écailles) et aux feuilles propres diversement
modifiées (feuilles, stipules, bractées, calice, corolle
(1), étamines, pistils, primine, secondine et
antres enveloppes des embryons), dont les prolongements
radiculaires pénètrent entre le liber et l ’aubier
dans les végétaux dicotylédoués (2), au centre de la
(1) Dans les Nymphæacées, il est facile de suivre la transition
naturelle dn calice à la corolle, de la corolle aux étamines et des
étamines aux carpelles.
(2) Mes recherches sur les plantes parasites m’ont fou rn i, à ce
tige dans ceux qui sont monocotylédonés naturellement
ou par bourgeonnement.
bien persuadé que la nature n ’emploie pas deux
moyens pour obtenir le même résultat, et que ce qui
se passe en petit dans l’embryon ou dans le bourgeon
simple, isolé, doit s’opérer et) grand dans les autres
parties des végétaux, j ’établis la base de mes recherches
sur ce principe, dans lequel d’ailleurs je me fortifiai
chaque jour davantage.
Ainsi, je reconnus que les graines (séminules, spo-
rules, gongyles) de certaines plantes acolylédones
sont des masses celluleuses, sans périsperme, végéta-
bles on extensibles, acotylédonées d’abord, mais au
centre on sur les bords desquelles un bourgeon prend
naissance (1); et que ce bourgeon fournit en même
temps une feuille et une racine, c’est-à-dire nn cotylédon
et sa radicule ; que ce cotylédon développé est
toujours plus simple (Filices, etc.) que les feuilles
adultes des mêmes plantes, et que de sa base pétiolaire
partent d’autres feuilles et conséquemment
d ’autres racines. Ces plantes peuvent donc être dites
monocotylédonées par bourgeonnement.
La germination d’une foule de graines de monoco-
lylédones, toutes périspermées (2) et celle de graines
su je t, de curieux renseignements qui répandront, je le pense, de
grandes lumières sur les importants pliénomènes de la greffe végétale.
(1) Il est probable que ce bourgeon existe à l’état rudimentaire
e t qu’il ne fait que se développer.
(2) .Si les graines des monocotylédones étaient toutes périsper