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Jiisiiu’à ce jour j ’avais aussi regardé la l'ornialion de
l’embryoïi comme apjjartenant à cet ordre de faits ;
mais, d ’après de récentes observations de M. Schleiden,
il paraît que je me suis trompé (1).
D’ailleurs, il est bien entendu que cette seconde
supposition s’applique surtout aux trois dernières
classes de végétaux, aux Pseudocotylédones, aux Mo-
iiocotylédones et aux Dicotylédones.
Celte seconde supposition générale admise, les dif-
licultés soulevées à la page 337, relativement à la dissémination
des plantes à la surface du globe, vont
cesser.
En effet, dès que nous admettons qu’une partie
végétale quelconque, que le moindre fragment de
feuille, par exemple, peut donner naissance à un nouvel
être, tous les obstacles vont s’aplanir et disparaître
aussitôt.
Rien ne s’opposera plus à ce que nous fassions
voyager tous les végétaux d’une limite à l’autre de la
terre, puisque toutes les forces atmosphériques nous
viendront en aide, et qu’il est démontré physiquement
que, dans certaines conditions, les corps denses et
pesants peuvent être supportés par les corps rares et
légers, et qu’un fragment de plante, enveloppé de
vapeurs nuageuses, peut voguer dans l ’espace comme
un corps poreux et pénétré d ’air flotte dans l’eau
(pierre pouce, madrépores, etc.).
La force impulsive des nuages électrisés et des veiils
(t) Voy. l’article E é c o n d a t i o m . (,1e le donnerai procliaineinent.)
réguliers ou irréguliers, expliquera le resle. 11 ne faudra
plus à la parcelle végétale, jetée sur une terre
éloignée, que les conditions favorables précitées de
lumière, de chaleur, d’bumidité et d’électricité, pour
enfanler de nouveaux individus du même type organique.
Troisième supposition générale.
La seconde supposition, celle qui admet qu’une
cellule d ’un tissu quelconque, placée dans des circonstances
favorables, p e u t, encore unie aux autres
cellules ses congénères, s’animer pour produire un
végétal complet, nous conduit tout naturellement à la
théorie des bourgeons normaux, axifères et axillaires;
et à celle des bourgeons anormaux ou adventifs, qu’on
voit chaque jour se développer sur toutes les parties
des tiges et des racines plus ou moins exposées au
contact de l’air.
Les bourgeons produits dans ce dernier cas restent
pour ainsi dire dans le cadre de ceux de la seconde
supposition, dont ils ne diffèrent, en effet, que parce
qu’ils se forment sur des individus entiers, animés
par la vie normale, simplement cellulaire ou cellulo-
vasculaire. Mais il n’en est pas de même des autres,
de ceux qui se créent normalement au sommet des ra meaux,
dans l’aisselle des feuilles, on ils s’échappent
d’entre les faisceaux vasculaires , comme des enfants
des bras de leur mère.
Quelles sont donc les conditions favoraldes qui