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300 RECHERCHES GÉNÉRALES
lée, provenaiU d ’un végétal quelconque el soumise
aux conditions qui sont le plus favorables à la végétation,
jient continuer de vivre, de s’accroître, et enfin
de se convertir en un végétal comjilet, c’est-à-dire en
un embryon on en un bourgeon qni appartiendra au
groupe végétal d’on provenait celte cellule, et très-
exactement à la même espèce, et sera aussi du même
sexe si la jdante est dioïque, ce qui n ’a pas lieu dans
les germes ([ui résultent de la fécondation, lesquels,
dans ce cas, sont de l’un on de l’antre sexe, sans
(fii’on ait pu jusqu’ici en indiquer exactement la
cause.
Mais, même dans cette cellule génératrice placée
dans les conditions les plus favorables à son existence,
la vie, tout active qu’elle est, paraît lente ou arrêtée à
j)en près comme dans l’embryon latent de la graine
desséchée. Toutefois, pour être ralentie et presque insensible,
cette vie n ’en marche pas moins sans cesse
vers le but qne lui a jirescril la nature, la conservation
et la propagation de l'espèce, la perfection de son
type na ture l, le végétal type (la feuille , l’embryon, le
phyton) dans son état le plus réduit.
Dans cette cellule isolée , vivant indépendamment
de ses congénères ou ne leur prenant au contact (endosmose)
que leur portion d ’humidité surabondante,
la vie fonctionnelle ne s’accroît dans son liquide organisateur
qu’au moyen de sa membrane, qui est
chargée d ’absorber les fluides nourriciers ambiants et
de les élaborer.
Cette cellule est-elle originairement simple, double
SUR LA IHIYSIOI.OGIE DES VÉGÉTAUX. 301
on triple? Est-elle simple d’abord, puis double, puis
enfin composée d ’un plus grand nombre de membranes
enveloppantes ? C’est ce que je ne dois pas dire
maintenant, mais ce qui sera très-positivement éclairci
[dus tard, quand je traiterai de l’organisation des tissus
divers, des ovules, des embryons et de leurs développements
successifs.
Un mouvement de rotation, de cyclose , de giration
, comme on voudra le nommer, résultant sans
nul doute des combinaisons qni s’o p è ren t, des absorptions
et des exhalations alternatives on simultanées,
produites par la membrane, est le seul phénomène
physique appréciable. Nulle autre force que
celle des élaboralions (combinaisons organogéniques)
n ’y apparait encore.
Supposons que cette cellule animée, fonctionnant
seule, isolément, soumise à l’influence des agents extérieurs
et sous la plus faible puissance organique possible
, celle de la membrane cellulaire enveloppante,
simple ou double, élaborant les fluides qu’elle absorbe
et qu’elle recèle, aspirant quelques liquides nourriciers
et les exhalant après les avoir modifiés, en s’emparant
de quelques-uns de leurs principes et en leur en fournissant
d ’autres, tels qne ceux qui résultent des combinaisons
organiques et des fonctions physiologiques ;
supposons, dis-je, que cette cellule représente le végétal
le plus simple, réduit à la condition d’oeuf, et
encore soumis aux seules forces physiques (?) (1), ne
( t)L e s forces dites d’absorption, d’exhalation; la combinaison