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président à ranimation d’une cellule, de celle qui
commence un bourgeon axifère ou axillaire, paiexemple?
Cette question m’est venue bien souvent à la pensée,
sans que j ’aie pu jamais en trouver ni même eu
entrevoir la solution.
C’est que tout ce que nous étudions est d’autant
plus enveloppé de mystère, que nous pénétrons davantage
dans les profondeurs de la science ; c’est qu’il
y a là, pour nous rappeler à la condition humaine qui
nous est répartie, une insurmontable barrière que ne
peut franchir notre intelligence bornée. Obéissons
donc à notre destinée ! Limitons nos voeux et contentons
nous d’expliquer les faits auxquels nos faibles lumières
nous permettent d ’atteindre.
Nous avons dit que le bourgeon axillaire est produit
par la vitalité individuelle du mérilballe tigellaire
ou pbytonien, et ce sont nos études sur la germination
qui nous ont enseigné ce fait constant.
Là une cellule est normalement animée sans le secours
de la fécondation, à moins qu’on ne veuille
supposer que les sucs élaborés qui descendent du méritballe
immédiatement situé au-dessus jouissent de
cette faculté, ou qu’on veuille admettre que des principes
persistants de la fécondation, introduits par endosmose
dans la circulation générale, sont dirigés selon
certaines conditions vers les points turgides et
avivés, ce que rien toutefois ne nous a encore prouvé.
Mais, dans ce cas, comment expliquer la formation
des bourgeons axifères el axillaires, ceux de quelqueG
SLR LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 349
embryons siii loul, ceux AesArachis par exemple? Plus
j ’ai réfléchi sur ce phénomène, et plus j’ai été porté à
admettre que dans les cas divers de bourgeonnement,
ceux de la fécondation compris, le phénomène de
l’animation cellulaire ne peut être produit que par un
effet d’endosmose et de nutrition exubérante.
Mais, nous l’avons déclaré en commençant, nous
voulons bien ¡)liis soulever ici toutes les questions
pour les mettre en évidence que les résoudre toutes ;
nous voulons montrer cette jiartie de la science sous
ses faces diverses, afin qu’elle puisse être vue, étudiée
et jugée par ceux qui cfiercbent franchement la
vérité.
Quatrième supposition générale.
Après les trois premières suppositions, nous nous
trouvons conduit à en admettre une quatrième bien
plus évidente encore, el qui vient pour ainsi dire fortifier
les précédentes, sinon en démontrer complètement
la vérité. Je veux parler du développement de
l’embryon.
Quels que soient les phénomènes de la fécondation
(1) et les idées théoriques qui se rattachent au
développement de l’embryon (question que j ’aborderai
bientôt) ; que la vérité soit du côté des anciens ou
des nouveaux physiologistes, que la cellule primitive
constituant le germe émane des tissus adjacents ou
(I) Sous peu de jours je donnerai une note sur ce sujet important.