l i
en haut; el que, supérieurement, les mêmes fibres
caulmaires, qui ne montent ni ne descendent, se continuent
avec les fibres propres des feuilles.
D’après ces principes quelque peu hétérogènes, les
fibres ligneuses des tiges se formeraient dans une par-
laite indépendance des feuilles et des racines, et ne
feraient que s’aboucher ensuite supérieurement avec
celles des feuilles, et inférieurement avec celles des
racines ; r sous l’action simultanée des feuilles q u i ,
n ÜN CÔTÉ ET DANS BEAUCOUP DE CIRCONSTANCES Seraient
le point de départ des causes excitantes qui déterminent
la métamorphosé des utricules en vaisseaux;
2” sous l’action des nouvelles racines terrestres ou
aerieimes qui sont des organes puissants d ’absorption ;
ou eiiim 3” sous l’action d e t o u t a u t r e p h é n om è n e
a n a l o g u e mais indéterminé, qui pourra être une cause
excitante propre à opérer le changement des utricules
en vaisseaux, etc.
Parler encore de l’action de la séve, sous le même
•apport, serait peut-être abuser de la patience du lecteur,
surtout après ce que nous venons d’en dire un
jieu plus haut.
De tout cela, il semble résulter qu’il y a des causes
particulières, spéciales, indépendantes, pour la formation
de ces fibres dans les feuilles, les tiges, les racines,
et comme nous allons le voir bientôt, dans les
radicelles qui forment le chevelu.
Mais, alors, comment faire accorder tout cela avec
c ettepbrase(p.281) : « L’accroissement a lieu en même
« temps dans toute la longueur de l’arbre. »
II ii’y aurait donc ni commencement ni fin?
.4 la vue de telles objections, de tels faits, de tels
principes, qui ne sauraient se justifier, il faut reconnaître
que l’esprit d’opposition a liien fatalement pénétré
dans les idées de nos contradicteurs, et que
l’erreur qui les domine a poussé de bien profondes
racines dans le champ qu’ils cultivent, pour qu’ils
aient osé opposer de telles fables aux principes de la
théorie des méritballes. Celle-ci, au moins, s’appuie
sur des milliers de faits bien observés, régulièrement
constatés et presque généralement adoptés par les plus
illustres savants qui s’occupent d’anatomie et de physiologie.
Comment, c ’est avec des idées subversives de toute
physiologie et qui ne reposent absolument sur rien,
qu’ils espèrent combattre et annuler les faits matériels,
nombreux et concluants qui les contredisent?
Pensent-ils donc que l’esprit humain, de nos jours si
intelligent, si actif, si progressif, qui aspire avec tant
de force et de passion à la connaissance du vrai, surtout
dans les sciences naturelles, se nourrira sans
examen préalable des fruits décevants de leur imagination
en délire (1)? Où sont les observations qui les
ont conduits à de semblables théories ?
C’est en vain qu’on les chercherait puisqu’elles
n’existent pas et qu’elles sont matériellement impossibles
à démontrer. Toutes les erreurs de nos contra-
(I) Pour nous, nous n ’accordons à personne le droit de renfermer
l’esprit de la jeunesse dans nn labyrinthe sans issue.