tanistes persisteront à envisager les végétaux comme
des êtres simples, formés d’mi axe ascendant (1),
d un axe descendant et d ’organes latéraux considérés
comme des êtres distincts, quoique émanés de ces
axes, ils ne sortiront jamais de l’impasse dans laquelle
ils se sont si malheureusement engagés, ils n ’arriveront
jamais à rien , pas plus en physiologie qu’en or-
ganographie, car les feuilles, les fleurs, les fruits et les
divisions et subdivisions des racines ne sont pas plus
des productions de leurs axes ascendant et descendant
, que les bras et les jambes des hommes ne sont
des productions de leurs corps. Ce ne sera donc ja mais
que par la théorie des phytons, des méritballes
et par les deux modes de développement, qu’on arrivera
à fonder une science exacte, vraiment philosophique
et propre à éclairer l ’organographie, la physiologie
et la botanique e lle -m êm e , sans compter
1 agriculture, qui, par ses heureuses et saines pratiques
persistantes a su se préserver, jusqu’à ce jour, de Faction
des physiologies malencontreuses auxquelles on
a voulu l’assujettir.
Chacun comprendra maintenant, d ’après tout ce
que nous venons de dire, que nous aurions, nous
aussi, de nombreuses objections à faire à nos savants
contradicteurs, et surtout de bien vives critiques à
leur adresser sur toutes les parties de leurs travaux,
spécialement sur les théories qu’ils ont adoptées et
qu’ils enseignent.
(I) Axophyte de quelques auteurs. (Pag , 294.)
Mais nous l’avouerons franchement, autant nous
aimons à nous défendre, lorsque nous sommes injustement
attaqué, autant il nous répugne de contredire
nos adversaires scientifiques, convaincu comme
nous le sommes que chacun fait de son mieux pour
servir la science, et que ceux qui n’y réussissent pas
sont plus à plaindre qu’à blâmer. Nous nous bornerons
donc à les plaindre, en attendant mieux.
Cependant, si nous avions une complaisance à réclamer
d’eux, nous les prierions instamment de vouloir
bien s’expliquer mieux, ainsi que nous le leur
avons déjà vingt fois demandé, sur ce qu'ils appellent
le fluide nutritif ; de nous dire d’où ils le font naître
et arriver pour les feuilles, les tiges et les racines, et
s’il est différent des liquides séveux (p. 285), et surtout
du latex qui, selon eux aussi, est le fluide nourricier
des plantes (p. 42, 43, 44).
Mais nous reviendrons en temps et lie u , et sans
doute prochainement, sur toutes ces questions aussi
importantes que singulièrement embrouillées, et nous
tenterons de les éclaircir autant du moins qu’elles sont
susceptibles de l’être dans l’état actuel de nos connaissances
et à travers les difficultés qu’on ne cessera
sans doute pas de nous opposer, ce qui d ’ailleurs ne
fera que nous donner un peu plus de force et de ré solution.
Nous ne le ferons pas, toutefois, par esprit d’hostilité
et pour prouver le peu de cas que nous faisons des
obstacles dont on cherche à nous entraver, mais bien,
ainsi que nous Favons depuis longtemps annoncé, pour